Édito

Louis Pasteur est à l’honneur au Palais de la découverte avec l’exposition Pasteur, l’expérimentateur. Elle est consacrée à l’homme, ainsi qu’aux travaux et applications du père de la microbiologie, découvreur du vaccin contre la rage ou de la pasteurisation. À travers un parcours historique et thématique, cette exposition, proposée jusqu’au 19 août 2018 et réalisée en collaboration avec l’Institut Pasteur, replace les recherches de Pasteur dans le contexte de leur époque.
À cette occasion, Découverte publie les articles de deux pastoriens, le commissaire scientifique de l’exposition Maxime Schwartz et Marie-Hélène Marchand, respectivement ancien directeur général et secrétaire générale honoraire de l’Institut Pasteur. La première contribution revient sur l’œuvre et les intuitions prédictives du grand scientifique, chimiste de formation, ainsi que sur leur traduction concrète. La seconde contribution relate l’histoire de son institut de recherche, né d’un incroyable élan national et international, le caractère original de cette structure souhaité dès sa conception, son développement constant (trente-trois instituts dans vingt-six pays) et son formidable rayonnement mondial.
Après la restitution de ce pan d’histoire scientifique, Découverte aborde la reconstruction faciale via une méthode de reconstitution 3D par ordinateur à partir d’un crâne. Cette dernière se base sur l’élaboration d’un modèle mathématique de représentation simplifiée des composantes physiques principales du visage, muscles, graisse et peau. La reconstruction faciale mobilise plusieurs disciplines, parmi lesquelles l’anthropologie, la médecine légale, les mathématiques et, enfin, l’informatique. L’implication de ce dernier domaine en science va croissant, y compris dans des activités mathématiques telles que la conception et la validation de démonstrations de théorèmes qui peuvent être assistées désormais par ordinateur. En découle une approche utilisée dans l’industrie pour gagner en fiabilité : la certification de programmes informatiques appliquée notamment aux logiciels embarqués dans différents types de véhicules.
En chimie, l’informatique est sollicitée pour explorer virtuellement la matière et étudier des systèmes chimiques de plus en plus complexes, entrant en jeu en biochimie par exemple, et inaccessibles par l’expérience réelle. Dans le domaine cinématographique, l’informatique permet la mise au point de logiciels employés dans la création d’effets spéciaux toujours plus impressionnants. L’exposition Effets spéciaux – Crevez l’écran !, présentée à la Cité des sciences et de l’industrie jusqu’au 27 août 2018, vous dévoile l’envers du décor d’un plateau de cinéma, ainsi que les techniques et technologies à la base des illusions qui se mêlent aux éléments de tournage classiques pour engendrer des émotions toujours plus fortes chez le spectateur. En espérant vous captiver de plus belle en cette nouvelle année.

Bruno Maquart
Président d’Universcience – établissement public du Palais de la découverte et de la Cité des sciences et de l’industrie

Sommaire

par Hubert Desrues

par Philippe Lavaivre, Kamil Fadel et Claire Josse

Planète 9, une nouvelle planète au sein du système solaire ?
par Andy Richard

Expériences virtuelles en chimie
L’informatique au service de l’étude de la matière
par Pauline Bacle

Pasteur, savant visionnaire et révolutionnaire
par Maxime Schwartz

Formes mathématiques
De l'art de la modélisation
par Lydie Uro

Comment l’informatique change-t-elle les mathématiques ?
par Benoît Rognier

L’Institut Pasteur, largement ouvert sur le monde
par Marie-Hélène Marchand

Le muséum de la citadelle de Besançon (France)
par Sabine Collin

Face à face avec le ruban de Möbius
par Robin Jamet

Vous trouverez aussi dans le numéro print :
Curiosités célestes
Coups de cœur
Planétarium
Science en action