Comme tout projet de rénovation d’ampleur, celui du Palais de la découverte peut susciter un ensemble d’interrogations.
Cette page questions - réponses est à votre disposition. Elle est mise à jour au fur et à mesure de l’avancée du projet.

 

Installé depuis sa création en 1937 dans le Palais d’Antin, le Palais de la découverte est le dernier établissement national de culture scientifique à ne pas avoir bénéficié d’une restauration complète (seule la Nef du Grand Palais a été rénovée, en urgence).

La rénovation du Palais de la découverte est aujourd’hui une nécessité. En effet, sans cette opération d’ampleur, le Palais n’aurait très rapidement plus été en mesure d’accueillir les publics dans des conditions de sécurité, d’accessibilité et de qualité satisfaisantes : fuites des toitures, risques de chute des plafonds et décors, sécurité incendie, accessibilité en deçà des normes imposées par la loi et les usages…

Créé en 1937, le Palais de la découverte a révolutionné la manière de présenter la science au plus grand nombre, en France et dans le monde. L’évolution de la recherche scientifique mais aussi celles des pratiques culturelles nécessitent de réimaginer cette institution presque centenaire. La restauration du bâtiment est aussi l’occasion de réinventer l’offre du Palais de la découverte et son aménagement intérieur.

La rénovation dont va bénéficier le Palais s’inscrit dans un plan général, dit Rapport Cluzel (2010), et dans le projet plus global de rénovation du Grand Palais et du Palais de la découverte. Le Palais de la découverte est en effet situé, depuis sa création, dans l’ensemble du Grand Palais, plus précisément dans son aile Ouest.

Les travaux de restauration et d’aménagement du bâtiment sont conduits sous la maîtrise d’ouvrage de la Réunion des musées nationaux – Grand Palais (Rmn-GP). Les travaux de restauration et d'aménagement du bâtiment sont confiés à l’architecte en chef des monuments historiques, M. François Chatillon. Le projet repose notamment sur le principe d’une circulation centrale offrant un accès principal, par le square Jean Perrin, à l’ensemble de l’offre du bâtiment, Palais de la découverte et Grand Palais. La première phase de cette restauration, engagée en 2016, a déjà porté ses fruits, comme la belle verrière rénovée de la rotonde du Palais d’Antin ou les toitures du Palais.

La Rmn-GP a par ailleurs confié une partie de l'aménagement du Grand Palais - Palais de la découverte à une équipe interdisciplinaire dirigée par l'agence d'architecture Atelier Senzu. Cela concerne les mobiliers fixes et mobiles destinés aux espaces publics communs du Grand Palais (hors espaces tertiaires) : billetterie, espaces d’accueil ou d’attente, circulations principales... et la signalétique d’orientation et d’information.

Les espaces du Palais de la découverte font l’objet d’une opération d’aménagement distincte. Ce sont les équipes d’Universcience, établissement qui réunit depuis 2010 le Palais de la découverte et la Cité des sciences et de l’industrie, qui sont en charge de la définition de l’offre du Palais et de l’aménagement de ses espaces à la réouverture. Pour leur conception architecturale et scénographique, Universcience a retenu, à l’issu d’un appel d’offres, le groupement Phileas / Casson Mann associé à une dizaine d’autres entreprises pour le design des manips’, le graphisme et la signalétique et bien d’autres compétences. Le projet de l’équipe de maîtrise d’œuvre qui allie innovation et exigences de durabilité, utilise la figure du cercle, déclinée dans le design des espaces qui prendront place au cœur de l’architecture monumentale du bâtiment. Ce parti pris conférera, aux salles de médiation notamment, un caractère d’intimité, qualité essentielle à une expérience réussie. 

Le renouvellement de l’accord-cadre entre Universcience et le Centre national de la recherche scientifique (CNRS) conclu en 2021 fait de ce dernier le partenaire scientifique de référence pour le développement de l’offre du futur Palais de la découverte. Cette collaboration s’inscrit dans la continuité des relations entretenues de longue date par le CNRS et Universcience, pour valoriser la recherche française auprès du grand public. Elle contribuera, sur le plan scientifique, à la création de la nouvelle offre de contenus et de médiation du Palais de la découverte. Elle permettra, à la réouverture de l’établissement après travaux, de présenter la science contemporaine dans toute sa richesse, au moyen d’une proposition revisitée et adaptée aux évolutions de la recherche comme aux pratiques culturelles de ses visiteurs, sur un champ disciplinaire très large.

Des commissaires scientifiques ont été proposés par le CNRS pour chacune des disciplines du Palais : astronomie, chimie, géosciences, informatique et sciences du numérique, mathématiques, physique, sciences de la vie ; une huitième commissaire, à caractère transverse, est historienne des sciences. Ces commissaires collaborent étroitement avec les équipes d’Universcience en charge des différents modules de l’offre.

Un comité scientifique spécifiquement consacré au Palais de la découverte est chargé de suivre le projet ; constitué comme un comité technique du Conseil scientifique d’Universcience, il lui rend compte régulièrement. Réunissant des personnalités du monde scientifique, il est présidé par Antoine Petit, président - directeur général du CNRS.

Le partenariat avec le CNRS n’est pas exclusif, Universcience pouvant nouer des relations avec d’autres établissements de recherche ou d’enseignement pour le développement de contenus muséographiques et du programme de médiation. Un accord a d’ores et déjà été signé avec l’Observatoire de Paris – PSL, dans le domaine de l'astronomie.

Le coût total du projet, pour le Grand Palais et le Palais de la découverte, est de 466 millions d’euros hors taxes (montant actualisé, toutes dépenses confondues). Cet investissement est à la mesure des dimensions hors normes du bâtiment et de la très longue période sans travaux.

En synthèse, le financement se décompose comme suit :
- 128 millions d’euros de subventions du ministère de la culture,
- 160 millions d’euros de subventions au titre du Grand Plan d’investissement,
- 150 millions d'euros : emprunt Rmn-GP,
- 25 millions d'euros : apport en mécénat porté par la Rmn-GP,
- 3 millions d'euros : apport en mécénat porté par Universcience,
soit un coût total de 466 millions d'euros hors taxes.

Dans ce cadre financier global, les travaux pour le nouvel aménagement des espaces publics du Palais de la découverte et les opérations associées sont conduits sous la maîtrise d’ouvrage directe d’Universcience, pour un budget de 44 millions d’euros hors taxes.

Ce budget est affecté aux études et travaux préparatoires, à la viabilisation et à l’aménagement du second œuvre du Palais d’Antin, à l’aménagement des espaces de médiation et des espaces d’exposition. Le coût intègre également les frais liés au déménagement et au report des activités, à l’organisation de la fermeture et de la réouverture, et à l’offre hors les murs du Palais, dont les Étincelles du Palais de la découverte et l’exposition itinérante Esprit critique, détrompez-vous.

Cette grande rénovation offre l’opportunité de renouveler et d’enrichir l’expérience proposée aux visiteurs. En cela, le fondateur du Palais de la découverte, Jean Perrin, avait posé les bases de cette opération : « Les institutions doivent être bâties en hommes plus qu’en pierres. Un Palais permanent de la découverte ne sera utile que si, loin d’être une sorte de Musée bientôt stérilisé dans l’immobilité, il garde un contact vivant avec la Science qui continue à se créer, ceci grâce à l’effort soutenu de chercheurs et de savants qui feront de cet effort leur activité principale ». Catalogue du Palais de la découverte, 1938.

Depuis sa création en 1937, l’esprit du Palais de la découverte réside dans le fait qu’il propose une expérience interactive, faite de démonstrations et d’échanges, pour que chacun, quel que soit son niveau de compétences et de connaissances, puisse découvrir les grands principes scientifiques. Cette expérience est fondée sur la curiosité, l’étonnement, la surprise, l’émerveillement, tout autant que sur le savoir partagé. Sur tous ces points, le Palais ne changera pas.

Mais, depuis 1937, le champ des connaissances scientifiques s’est accru. De nouvelles approches et disciplines scientifiques sont apparues ; la recherche scientifique a évolué, sa médiation également, de même que les visiteurs du Palais et le monde qui les entoure.

Il s’agit de rester demain au plus près d’une science en perpétuelle évolution. Le Palais de la découverte rénové devra ainsi être un lieu de référence autour des enjeux de la science et de la recherche d’aujourd’hui, tout en conservant sa marque de fabrique, la médiation humaine, à laquelle nombre de chercheurs, d’enseignants ou de simples citoyens sont légitimement attachés.

L’ensemble du bâtiment sera rénové et mis aux normes de sécurité, notamment électrique et incendie, pour recevoir ses visiteurs dans les meilleures conditions possibles. Il sera doté des dispositifs indispensables en termes d’accessibilité et d’accueil de tous les publics, notamment en situation de handicap. Dans les espaces mutualisés, un accueil spécifique sera réservé aux publics scolaires, avec des aires de préparation à la visite, de pique-nique, des vestiaires et des sanitaires adaptés.

Plus de deux ans avant la réouverture du futur Palais de la découverte, il est encore un peu tôt pour détailler l’ensemble de ses offres. Son projet culturel et scientifique, colonne vertébrale du projet de rénovation, a été établi dans le cadre d’une démarche collaborative qui a impliqué les personnels et les partenaires des communautés scientifiques, artistique et muséale. Il a reçu l’avis favorable du Conseil scientifique d’Universcience le 5 décembre 2018 et a été adopté par son Conseil d’administration le 14 mars 2019.

Découlant du projet scientifique et culturel du Palais 2025, le programme muséographique et des espaces de médiation décrit les différents types d’offres que le public découvrira : exposés, ateliers participatifs, expositions, propositions artistiques, expériences immersives, échanges avec des chercheurs…

Non, la volonté de présenter au public les sciences fondamentales, plus qu’appliquées, restent un axe fort du nouveau Palais. Pour cela, toutes les disciplines représentées dans le Palais d’hier le demeureront demain : astronomie, chimie, géosciences, informatique et sciences du numérique, mathématiques, physique, sciences de la vie. L’approche sera à la fois disciplinaire et interdisciplinaire, à l’image de la science et de la recherche contemporaines.

Les sciences humaines et sociales pourront être justement convoquées comme elles le sont dans les laboratoires de recherche ou les débats scientifiques et de société.

Non, les écrans ne remplaceront pas la médiation humaine. Les exposés, présentations spectaculaires, ateliers, comme les échanges entre les visiteurs, les médiatrices et médiateurs et les chercheuses et chercheurs, resteront au cœur de la proposition. Ils seront présentés dans un cadre rénové, adapté techniquement à leurs besoins spécifiques.

Les médiations pourront également évoluer, sur le fond comme sur la forme, selon les travaux menés par les équipes, qui proposent régulièrement de nouvelles offres.

Des manipes-icônes, dispositifs spectaculaires de grande dimension, illustreront quelques sujets d’intérêt scientifique majeurs. Propres à une discipline ou à la croisée de plusieurs d’entre elles, elles prendront des formes variées ; objets de simple observation ou installations relatant des expériences ou des mesures, elles viendront stimuler la curiosité du visiteur et provoquer son émerveillement au fil du parcours.

Dans différents espaces de médiation, comme dans les espaces d’exposés ou les laboratoires plus spécifiquement équipés, les visiteurs pourront retrouver des expériences actives, spectaculaires, des échanges et des débats, animés par un médiateur ou une médiatrice, un ou une scientifique…En soutien et en complément des espaces de médiations, des Îlots de curiosité approfondiront le socle des connaissances scientifiques. Mini-expositions interactives, ils viennent rompre avec les grandes salles d’expositions thématiques du Palais avant rénovation. Certains îlots, disciplinaires ou multidisciplinaires, porteront sur des thématiques propres aux disciplines telles que présentées aux Palais, d’autres sur des questions de recherche contemporaine, d’autres encore sur des sujets transversaux à toutes les sciences ; enfin, un espace sera consacré à l’actualité scientifique.

Aux côtés des œuvres historiques, le Palais de la découverte 2025 présentera des « installations art-science » : œuvres uniques de commandes, résultant de résidences coproduites avec des centres d’art contemporain, elles seront l’expression d’artistes sur quelques grandes interrogations scientifiques. Elles seront renouvelées régulièrement.

En outre, un nouvel espace, la Galerie des enfants, présentera plus spécifiquement au jeune public une nouvelle offre d’expositions temporaires et de médiations coproduite avec la Réunion des musées nationaux – Grand Palais. Entre scénographie immersive, manipes scientifiques et œuvres d’art, ce nouvel espace entend multiplier les regards des plus jeunes sur le monde, en combinant curiosité et sensibilité, esprit scientifique et émotion esthétique. La première exposition, qui ouvrira au printemps 2025, sera sur le thème de la transparence.

Plusieurs aménagements spécifiques sont intégrés au projet : le planétarium, bien évidemment, mais aussi le laboratoire à distance (nom provisoire), salle immersive numérique qui offrira aux visiteurs une plongée au cœur de la recherche en direct ou en différé. Une seule et même salle rassemblera les phénomènes électriques des deux salles emblématiques de l’ancien Palais de la découverte : la salle « électrostatique » et la salle « électromagnétisme ».  Des salons seront aussi aménagés, pour la convivialité, le repos et la détente. Enfin, le confort de visite fera l’objet d’une attention particulière.

Non. Les surfaces consacrées à l’offre passeront ainsi de 7 135 m² avant fermeture à 7 579 m² (ou 8 204 m² avec la Galerie des enfants). Les auditoriums, les espaces d’accueil et de service ainsi que les zones logistiques, mutualisés, représenteront une surface de 14 033 m².

Avant la fermeture pour travaux, les espaces d’accueil et de circulation étaient sous-dimensionnés et non adaptés aux usages, notamment des groupes scolaires, en l’absence de zone d’attente et de repos, de pique-nique ou de vestiaire. Les opérations logistiques du Palais de la découverte étaient également très contraintes, comme l'étaient celles du Grand Palais, en l’absence d’une zone technique et de circulation, d’un quai de déchargement, de monte-charges et ascenseurs adaptés.

Le déplacement de ces espaces fonctionnels et la mutualisation de certains services entre le Palais de la découverte et le Grand Palais permettront aujourd’hui de libérer les circulations historiques et patrimoniales du Palais d’Antin, jusqu'ici saturées.

Oui mais la qualité des aménagements et la prise en compte des usages de ces espaces permettront de maintenir ou d’augmenter le nombre de médiations par rapport au Palais hier. Dans les espaces de médiation, l’objectif est avant tout de garantir la qualité de préparation et de présentation de chaque médiation. En effet, au-delà de la spécificité de certains d’entre elles, comme l’emblématique électrostatique, les besoins sont multiples, selon les activités et exposés proposés. Leur aménagement, comme celui des laboratoires, sera défini en conséquence, qu’il s’agisse de définition et répartition des dispositifs, traitement acoustique, mobiliers, zone de stockage et de préparation, extraction d’air, taux d’humidité, luminosité…

Le projet favorisera également les usages interdisciplinaires des laboratoires. Cela permettra d’y présenter des activités convoquant différentes disciplines tout au long de la journée, comme dans certains autres espaces spécifiques du Palais de la découverte, notamment la salle à distance ou l'espace 1 chercheur 1 manipe.  Les salles d’exposés quant à elles seront le théâtre des médiations orales dont l’objectif est d’entraîner les visiteurs dans une démarche intellectuelle interactive. Leur architecture ouverte ou semi-ouverte s’inscrira dans cette dynamique.

La mutualisation de certaines fonctions techniques et d’exploitation de l’ensemble Grand Palais – Palais de la découverte induit une réaffectation de certains espaces de bureaux, zones logistiques ou techniques.

Dans le cadre du projet d’aménagement du Palais de la découverte, ses espaces de médiation seront équipés de back-offices de proximité adaptés à leurs activités. En outre, des zones techniques réservées au Palais de la découverte sont prévues en sous-sol pour assurer la maintenance de premier niveau des éléments de médiation et d’exposition, ainsi que le stockage d’éléments techniques, au moment du montage et du démontage des expositions.

Il a ainsi été retenu de redéployer les moyens de production des ateliers de fabrication, comme leurs personnels, dans les espaces communs d’Universcience, dans le 19e arrondissement. Les équipes disposent ainsi d’ateliers et de matériels adaptés aux usages de fabrication et normes de sécurité actuelles, pour le développement des projets.

À la fermeture pour travaux, l’ensemble des personnels affectés sur le site du Palais de la découverte sont restés dans les effectifs d’Universcience, sauf évolution par choix personnel ou départ à la retraite. Il n’y a eu aucune suppression d’emploi. Les collaborateurs ont rejoint leurs collègues sur le site de la Cité des sciences et de l’industrie, où se situent de nombreux services transversaux qui participent déjà aux activités du Palais comme à son projet de rénovation.

Il existe enfin parfois une confusion entre le nombre de salariés et le nombre de postes de travail, au sens de bureaux. À la réouverture du Palais de la découverte, 82 postes de travail sont prévus en back-office ; ils accueilleront les personnels en lien direct avec l’activité sur site. 

Les décors architecturaux du Palais d’Antin font l’objet d’une restauration au titre de monument historique et seront d’autant plus visibles et valorisés dans le Palais de la découverte demain.

Une opération de recensement de l’ensemble des mobiliers et équipements du Palais de la découverte a été conduite avant les travaux. Elle a permis notamment de vérifier la provenance de certains objets, qui ont pu être prêtés au Palais de la découverte au cours de son histoire et qui ont ainsi été restitués. La documentation historique et scientifique du Palais de la découverte, dont sa photothèque, a également été examinée afin d’assurer la pérennité des éléments patrimoniaux de ce fonds historique. Les dossiers et archives des collaborateurs ont été triés par leurs soins, conservés ou versés aux archives, selon l’intérêt des documents.

À la différence du Muséum national d’histoire naturelle ou du Musée des arts et métiers, la spécificité du Palais de la découverte est d’être un musée sans collection, selon son principe fondateur. Ainsi, à l’exception de certains éléments inventoriés, inaliénables et insaisissables, comme les tableaux et les objets d’art présentés dans les espaces, aucun de ses éléments ne pouvait être considéré a priori comme un objet patrimonial, restant des objets courants et usuels.

Aussi, un comité d’experts a été réuni pour accompagner Universcience dans un « chantier patrimoine ». Il a établi la liste des objets, dispositifs ou décors ayant un intérêt scientifique, pour l’institution comme dans l’absolu. Des critères de sélection ont été définis, notamment l’unicité, le caractère remarquable, la provenance, l’authenticité.

Ce chantier, qui s’est appuyé sur la documentation du Palais de la découverte, a permis de dresser la liste des objets qui devaient être impérativement conservés. Au total, près de 320 objets et dispositifs ont été conservés en raison de leur intérêt patrimonial.

Par ailleurs, plus de 800 objets ont été gardés en raison de leur valeur d’usage pour l’établissement ; ils sont utilisés dans le cadre des activités des Étincelles du Palais de la découverte ou ont été placés en réserve pour être redéployés dans le Palais de la découverte rénové.

Au-delà de cette liste, des dispositifs, décors ou objets en état d’usage ont été donnés ou prêtés à une soixantaine d’institutions scientifiques, éducatives ou associatives, en France (Maison Ampère, Canopée des sciences de Guyane, Unité de physique de Sorbonne Université...) et à l’étranger (plus de 400, dont le liquéfacteur d’air, le manège inertiel, des panneaux pédagogiques, maquettes...).

Une attention a également été apportée au réemploi et au recyclage des matériaux et mobiliers courants du Palais de la découverte, notamment pour l’aménagement intérieur des Étincelles du Palais de la découverte, permettant d’économiser 7,6 tonnes de CO2 et de générer 1 598 heures de travail en insertion.

Enfin, certains objets ou décors faisaient l’objet de ce qui pourrait être qualifié de « patrimonialisation affective », par les visiteurs ou les personnels, sans pour autant présenter de caractère scientifique unique ou de valeur d’usage. L’établissement a choisi d'organiser une vente publique aux enchères et d’affecter le produit de cette dernière (261 000 euros) au financement de l’offre du futur Palais de la découverte.

Qu’en est-il des œuvres d’art historiques ? Le Palais de la découverte présente depuis son ouverture au public plusieurs toiles monumentales commandées par l’État pour L’Exposition internationale des arts et techniques appliqués à la vie moderne de 1937. Parmi elles, Le Transport des forces de Fernand Léger, unique témoignage du travail de l’artiste pour l’exposition internationale.
Avec la nouvelle configuration du Palais de la découverte en 2025, ces œuvres bénéficieront d’un nouvel accrochage dans l’ensemble des espaces d’accueil et d’exposition.
Outre l’œuvre de Fernand Léger qui sera installée au-dessus de la Rotonde, on trouvera les œuvres – toutes réalisées en 1937 – de Marcel Gromaire (La Vis d’Archimède ; L’Hélice ; Le Gouvernail ; Le Foret à feu), André Lhote (La Houille et ses dérivées) et Charles Lapicque (La Musique).

Pendant la période des travaux, le Palais de la découverte et ses personnels restent actifs ! Notamment sur son projet et ses développements.

Différentes activités sont proposées aux publics :

Les Étincelles du Palais de la découverte : depuis le 9 juin 2021, les médiations phares du Palais de la découverte, dans ses sept disciplines scientifiques, sont présentées au cœur d’une structure éphémère dans le 15e arrondissement de Paris, autour du jardin Caroline Aigle.

Le Palais sur la toile : pendant ses travaux et en complément des médiations proposées aux Étincelles, le Palais de la découverte invite ses visiteurs à des rendez-vous en ligne inédits :
- Les classiques du Palais : Une collection de vidéos des exposés phares qui ont fait et font la singularité de la médiation scientifique du Palais de la découverte : de l’école des rats à l’électrostatique en passant par le manège ou la loterie de l’hérédité...
- Sciences lues : un podcast original du Palais de la découverte pour découvrir la culture scientifique à travers la lecture de textes inspirants (extraits de romans, d’essais, de correspondances).
- Les Esprits du Palais : entre documentaire et feuilleton radiophonique, une immersion totale dans l’atmosphère sonore du Palais de la découverte avant sa fermeture pour travaux. Voyage à travers le temps, les salles et les espaces, pour ressentir et comprendre l’identité du Palais au fil des âges.

D’un point de vue bâtimentaire, les travaux de rénovation architecturale de l’ensemble Grand Palais – Palais de la découverte se poursuivent. Les opérations de curage de l’intérieur du bâtiment sont quasiment terminées ; les cloisons entre la Nef et le hall d'Antin ont été démolies. Au deuxième trimestre 2022, la restauration et la rénovation des espaces classés pourront débuter dans le bâtiment intermédiaire.

Sur la base du projet scientifique et culturel du Palais de la découverte 2025, deux documents ont été élaborés fin 2021. D’une part, un préprogramme muséographique, qui décrit sommairement toutes les composantes de l’offre : premières orientations des thématiques scientifiques, approche éditoriale, publics visés, expérience de visite. D’autre part, un programme d’aménagement fonctionnel et technique de l’offre qui recense l’ensemble des besoins spécifiques aux activités du Palais de la découverte, en accordant une attention particulière à leur capacité à pouvoir évoluer au fil du temps. Puis fin 2022, le programme muséographique, qui décrit de manière plus détaillée que le préprogramme les offres proposées, a été élaboré et le programme d’aménagement a été mis à jour.

C’est sur la base de ces deux documents qui définissent le projet à date, que le groupement Phileas  en charge de la maîtrise d’œuvre d’aménagement des espaces du Palais de la découverte a pu démarrer ses études en novembre 2022. Ce groupement remplit les missions suivantes : architecture et scénographie, graphisme et signalétique, design des « manipes », ingénierie informatique, lots techniques, intégration des œuvres d’art et des grands équipements, zootechnie et pyrotechnie.

Le projet prendra sa forme définitive avec la remise par le maître d’œuvre de l’avant-projet définitif (APD) à l’automne 2023 et l’élaboration en parallèle du programme muséographique définitif. Le lancement des appels d’offres de travaux muséographiques et leur réalisation suivront, pour une réouverture au second semestre 2025.

En parallèle, la réflexion concernant les médiations du Palais de la découverte à sa réouverture se poursuit en collaboration avec le CNRS, portant à la fois sur les concepts scientifiques fondamentaux et les sujets de recherche contemporaine.

2020
29 octobre : fermeture au public du Palais de la découverte pour travaux.

2021
9 juin : ouverture au public des Étincelles du Palais de la découverte, structure éphémère située dans le 15e arrondissement de Paris.

8 novembre : renouvellement de l’accord-cadre entre Universcience et le Centre national de la recherche scientifique (CNRS) qui fait de ce dernier le partenaire scientifique de référence pour le développement de l’offre du futur Palais de la découverte.

2022
Constitution du comité scientifique pour le Palais 2025.

Production du programme pour l’offre permanente par les équipes d'Universcience, en lien avec les commissaires scientifiques désignés dans le cadre du partenariat avec le CNRS.

Poursuite du travail engagé sur les médiations à la réouverture.

Appel d’offres pour la sélection de l’équipe de maîtrise d’œuvre qui se verra confier la conception et le suivi de réalisation de l’aménagement, de la scénographie, du graphisme, de l’ingénierie multimédia et des manipes, des espaces de l’offre du Palais de la découverte. Annonce de l’équipe lauréate : le groupement Phileas / Casson Mann.

2023 et 2024
Études de maîtrise d’œuvre par l’équipe retenue : avant-projet sommaire APS puis détaillé APD), suivi du projet définitif (PRO) et du dossier de consultation des entreprises (DCE) pour la réalisation des aménagements et des offres (fabrication, installation). Et fin 2024, lancement des appels d’offres.

Élaboration de la version détaillée du programme de l’offre permanente par les équipes d'Universcience, en lien avec le travail du maître d’œuvre, la version définitive étant concomitante à l’APD.

2025
Fin du chantier de restauration de l’ensemble du bâtiment sous la maîtrise d’ouvrage de la Réunion des musées nationaux – Grand Palais au printemps 2025.

Début de la réalisation des aménagements et des offres des espaces intérieurs du Palais de la découverte, muséographie, espaces de médiation… sous la maîtrise d’ouvrage d’Universcience.

En préouverture, printemps 2025
Au printemps 2025, fidèle à son approche expérimentale, le Palais proposera aux visiteurs de tester certaines grandes manipes, en dernière étape de prototypage, et de contribuer à leur amélioration. Une occasion unique d’échanger avec l’équipe de conception, et de participer à la muséographie en train de se faire.

Une exposition présentera également en avant-première les installations art-science qui seront déployées dans le Palais de la découverte. Elle sera complétée d'autres oeuvres contemporaines et conçue avec le conseiller artistique de Universcience, Gael Charbeau.

Enfin, l’exposition Esprit critique, détrompez-vous ! sera présentée au Palais de la découverte à sa réouverture. Après avoir été exposée, en co-production, à Bordeaux (Cap Sciences en 2021), Toulouse (Quai des Savoirs en 2022), puis Pleumeur-Bodou (Cité des Télécoms en 2023), elle poursuit son itinérance durant la fermeture pour travaux, avant de rejoindre Paris en 2025

Été 2026
Ouverture au public du Palais de la découverte rénové.