Naissance d'un musée unique au monde
L’aventure du Palais de la découverte commence en 1937. Il prend la forme tout d’abord d’une exposition temporaire, dans le cadre de l’exposition internationale consacrée aux arts et techniques dans la vie moderne, accueillie à Paris. Succès unanime et immédiat, avec plus de 2 millions de visiteurs en 6 mois ! Le Palais de la découverte est né. Dès l'année suivante, il est pérennisé et devient un musée permanent.

Affiche publicitaire du Palais de la découverte en 1937.
La culture scientifique comme vecteur d'émancipation
Derrière sa création, une idée qui germait depuis quelques années dans les esprits d'intellectuels et de grands scientifiques français : créer un musée national de sciences.
En cette époque de profonds bouleversements sociaux et politiques, en France et en Europe, ils se mobilisent autour de valeurs fondées sur la raison et le rôle social de la culture et des sciences comme vecteur d’émancipation et de paix.
Nous avons voulu par-là répandre dans le public le goût de la culture scientifique, en même temps que les qualités de précision, de probité et de liberté de jugement que développe cette culture et qui sont utiles et précieuses à tout homme, quelle que soit sa carrière.

Visite officielle du Palais de la découverte le 21 juillet 1937 par le Président de la République, Albert Lebrun. Charles Victor Mauguin (à gauche), responsable de la cristallographie, présente la maquette d’un fragment de sel de cuisine grossi 400 millions de fois, en présence de Jean Perrin (à droite).
Montrer la science en train de se faire
Deux figures marquent particulièrement la fondation du Palais. Jean Perrin, Prix Nobel de physique en 1926 et membre du gouvernement du Front populaire, reprend un projet imaginé tout d'abord par André Léveillé. Il concrétise son ambition et crée un lieu de science unique au monde qui entend populariser auprès du plus grand nombre la recherche fondamentale et ses méthodes, en montrant « la science en train de se faire », selon une expression qui lui est chère.
Cette volonté didactique s’exprime à l’aide d'installations spectaculaires, telle la gigantesque machine électrostatique et de multiples expériences animées par des « démonstrateurs »…
En 1938, le musée présente des espaces de mathématiques, d’astronomie, de physique, de chimie, de biologie et de médecine. Le public peut assister à près de 400 expériences en direct telles qu’elles se pratiquent en laboratoire.

Un démonstrateur présente un exposé d'astronomie à un groupe d'étudiants dans la salle de la Lune.
Ses fondateurs
Deux principaux collectifs ont œuvré à la fondation du Palais de la découverte : des scientifiques de premier plan, hommes et femmes, mais aussi des professionnels de musées. Jean Perrin et André Léveillé en ont été respectivement les deux représentants et acteurs les plus marquants.
Le Palais s'étoffe
Pérennisé en 1938, le Palais de la découverte présente des espaces de mathématiques, d’astronomie, de physique, de chimie, de biologie et de médecine. Le public peut assister à près de 400 expériences en direct telles qu’elles se pratiquent en laboratoire. Un pari réussi pour Jean Perrin qui ambitionne de montrer « l’extraordinaire progrès de la science » et sa part déterminante dans la civilisation.
Au fil du temps, le Palais élargit son offre. Si les démonstrations spectaculaires en font la notoriété, des expositions temporaires viennent compléter les expériences et rendent compte des avancées scientifiques. Le planétarium, élément majeur de l’Exposition internationale, est installé en 1952 dans le hall du Palais. Ce sont ensuite des conférences, des éditions, la revue Découverte, des contenus en ligne comme des podcasts et de nouveaux espaces qui sont proposés au public.