Embarqués dans un manège digne d’une grande fête foraine, les visiteurs expérimentent par eux-mêmes et dans leurs chairs, certains des phénomènes de la physique, telle que la force centrifuge ou celle de Coriolis.

Pourquoi ces forces sont-elles qualifiées d’inertie ? Comment ces forces influencent-elles ou interagissent-elles avec les autres forces de la physique ? Quel effet peut avoir la rotation de la Terre sur ces forces ? Les vents ou les courants marins en sont-ils altérés ? Comment Léon Foucault montre-t-il avec son pendule, que la Terre tourne sur elle-même ?

avec Emmanuel Sidot, médiateur de l’unité de Physique

L'exposé (95 : 08)

MANEGE transcription

Les classiques du Palais

Manège présenté par Emmanuel SIDOT

Emmanuel SIDOT [00:00:32] Bonjour,

[00:00:38] on va déverrouiller, larguer les amarres.

[00:00:42] On va se parler de mécanique.

[00:00:45] Vous voyez ce que c'est? C'est quoi la mécanique?

Speaker 2 [00:00:47] L'étude du mouvement? Ça va ça?

Emmanuel SIDOT [00:00:49] C'est une très bonne définition, et du coup, un mécanicien?

Speaker 2 [00:00:53] Un mécanicien répare la voiture. Ça n'a rien à voir.

Emmanuel SIDOT [00:00:56] En fait, et bien justement, y'a deux définitions de la mécanique. Une ancienne primordiale, c'est pas du tout ce que je cherchais. Et une plutôt moderne, celle de l'étude du mouvement en général, ça fait de la mécanique une partie des sciences physiques. Les sciences physiques, c’est les sciences qui donnent les lois générales le plus général possible de la nature. Et la mécanique, c'est ce qui étudie le mouvement, de manière générale, dans la nature. [00:01:23] Mais avant cela, la mécanique, c'était comme souvent on l’indique l'étude des… Speaker 2 [00:01:28] Mécanismes

Emmanuel SIDOT [00:01:29] Mécanismes! Un mot savant pour dire les machines finalement, des machines, des instruments qui permettent de faire tout un tas de choses avec des pièces en mouvement dont le mouvement relatif des pièces qui entraînait le mouvement des autres permettait de produire l'effet voulu. Donc, des machines ce sont les instruments avec du mouvement intérieur. C'est un art en soi. La mécanique était avant tout l'art de concevoir, construire, entretenir, réparer, améliorer, régler les machines. C'est donc beaucoup plus restreint à l’origine.

[00:02:00] Et c'est devenu aujourd’hui, un pan entier des sciences, des lois universelles, de la nature qu'on a pu découvrir, ça ne s'est pas fait tout seul. Pour que des gens qui travaillent avec les doigts pleins de graisse accèdent à l'honneur d'être des scientifiques universels, ils ont dû jouer un peu des coudes. C'est pas fait tout seul, c'est ce que je vais vous raconter. Alors pour cela, il a fallu que les mécaniciens s'intéressent à d'autres sciences. Il y a une science qui préexistait, c’est l'astronomie qui s'intéresse aussi à des mouvements. Des mouvements de quoi? Speaker 2 [00:02:36] Des planètes

Emmanuel SIDOT  [00:02:37] Oui, des planètes, pas seulement, mais aussi les étoiles, mais aussi le soleil, ce qu'on appelle collectivement les?

Speaker 2 [00:02:43] astres,

Emmanuel SIDOT [00:02:44] les astres. En astronomie, c'est littéralement l'étude de comment se meuvent les âmes, de ceux qui meut, de ce qui dirige le mouvement des astres. C'est encore une histoire de mouvement, mais les dieux étaient bien séparés. Vous sentez tout de suite pourquoi. Il y a un truc qui est céleste, hautes sphères, qu'on ne peut toucher qu'avec l'esprit, un peu avec les yeux, puis les autres qui donnent les mains sales quoi, ça se mélangeaient pas trop.

[00:03:05] Alors, il a fallu réunir les deux. Les astronomes ont eu pratiquement des débuts, disons, dès les plus historiques. Un problème. Qu'il n'arrivait pas à détricoter. C'est le problème des mouvements des astres quotidiens qui se déroulent en une journée. Tous les jours, vous le savez bien, tous les matins du même côté de la fenêtre de votre chambre se lève un astre en particulier. C’est?

Speaker 2 [00:03:29] Le soleil.

Emmanuel SIDOT [00:03:30] Le soleil.

[00:03:34] Vous allez jouer le rôle du Soleil. Et puis moi je vais faire le rôle de la terre, avec son noyau de fer. Tous les matins, vous vous levez et pour vous orienter avant d'aller vous balader. Face à vous ça brille d'une direction particulière qu’on appelle?

Speaker 2 [00:03:53] L’Est,

Emmanuel SIDOT [00:03:54] L’Est, qui vient de l’allemand «es strahlt » là où sa se lève le matin. Et, bien sûr le soleil va se coucher le soir de l'autre côté. Qu’on va appeler?

Speaker 2 [00:04:05] L’Ouest

Emmanuel SIDOT [00:04:06] L’Ouest «auft strahlt » là où ça se couche. Orient ou Occident en langue latine, ça marche pareil. Plus difficile. De quel côté va passer le soleil, de votre tête, si vous êtes face à l’Est le matin? Il va passer à votre droite, ou à votre gauche?

Speaker 2 [00:04:23] A droite,

Emmanuel SIDOT [00:04:25] Oui à votre droite, il y a une façon sûre de ne pas se tromper, c'est à dire le côté du soleil; « sunta », sud. C’est votre droite, vous avez raison. Il reste un côté duquel il se passe pas grand chose le matin qu'on va appeler en vieux germanique « Nerta », c’est le mot, Nord, pour la petite histoire. du côté de la main gauche, il ne se passe pas grand chose. Et tous les jours, c'est, paraît il y a une loi à ça. Et le soleil vous fait le tour, comme ça. Maintenant si vous regardez la nuit, toute la nuit. Il y a aussi des étoiles qui se lèvent à l’Est, comme le soleil.

[00:04:55] vont vous contourner par le Sud, c’est à dire par votre droite pour aller se coucher à l’ouest. Mais il y a aussi toutes celles qui se lèvent déjà à l’ouest au même moment, parce-qu’il y a plein d’étoiles autours de vous. Qui vont vous dépasser, encore une fois par votre droite, c'est toujours par le Nord pour aller se coucher à l’est. Il y a toutes celles qui se lèvent au Sud qui vont vous dépasser par l’Ouest pour aller se coucher au Nord et ainsi de suite.

[00:05:17] Du coup, si je représente, je fais ça avec pas un seul astre comme le soleil, le jour ou plusieurs astres, comme les étoiles, la nuit, on voit bien qu’il y a un grand mouvement d'ensemble, de choses qui nous dépassent par la droite, bref qui nous tournent autour. D’où une première idée de mécanismes qui permettraient d'expliquer ce mouvement que l’on voit et qui fait que la voûte céleste, les étoiles et les astres accrochés dessus, soleil et étoiles compris, nous tournent autour. Jusque là c’est assez simple.

[00:05:43] Comme vous êtes très attentifs, notamment vous, cher Soleil, vous allez me dire que alors que vous décrivez , vous aussi chères étoiles, vous êtes simplement les étoiles qui n'étaient pas les plus proches. Vous allez me dire que quand j'ai fait ce geste là, c'est certainement pas vous qui avez tourné. C'est moi qui tournait en rond. Vous vous ne bougiez pas, n'est ce pas? Et c'est vrai qu'en général, les astronomes en observant les astres, passe pas son temps à tourner en rond.

[00:06:07] Alors que moi, je disais que vous tourniez parce que finalement, c'est ce que je voyais, vous vous disiez que c'est moi qui tournait. Effectivement, c'est le problème des choses que l'on regarde bouger. Comme de toutes les choses que l'on regarde ça dépend de où on se place pour les regarder. Là je vois, le soleil de face, donc je vois son nez et son masque en dessous de ses yeux, en dessous de ses deux yeux. Si je vous décale un peu, je vais voir sur un autre aspect de son visage son profil gauche avec le masque à la gauche des yeux et l’oeil à la gauche de l'oreille. Vous voyez sans doute l'autre profil de profil droit. Les choses changent d'aspect quand elle changent de point de vue. C'est bien sûr le cas pour les mouvements, notamment des astres que l'on voit. Et bien sûr, on peut le raconter de différentes façons. Vous, assis parmi les étoiles cher Soleil, vous le voyez tourner en rond. Et inversement, de là où j'étais en tournant sur moi même, vous voyais tourner en rond, même si c'est moi qui tournait.

[00:06:56] Alors bien sûr, les astronomes ne tournent pas sur eux mêmes et du coup, ce qui peut tourner à leur place, s'ils restent bien fixes assis sur leur chaise, c'est la terre sous les pieds. D'où ce manège qu'on a ici, sur lequel je vais faire monter la moitié d'entre vous. Je vais profiter d'avoir deux équipes pour montrer deux points de vue à la fois. Alors, vous qui êtes les deux premiers bienvenue à bord, les autres vous nous rejoindrez bientôt rassurez-vous. [00:07:17]

[00:07:31] Alors, si je démarre notre véhicule ici, un manège. Je vais y aller lentement. Vous allez bien voir Le Soleil et les autres étoiles vous apparaître toujours du même côté. Si c'est en face de vous qu'ils apparaissent, vous allez les voir, vous contourner et se cacher par la droite jusqu’à temps qu’ils soient hors de votre champ de vision. Vous les voyez plus. Ce sera dans la nuit si vous voyez plus le soleil. Donc on les voit bien nous tourner tous autour, ainsi que toute la pièce. Tandis que vous, vous ne vous voyez pas bouger, bien sûr, vous ne faites rien de particulier et vous direz que c'est nous qui tournons sur nous mêmes.

[00:08:10] Et en fait, simplement, nous décrivons la même situation. J'ai simplement mis le manège en route, mais nous n'avons pas le même point de vue. Nous sommes sur le manège. Vous êtes sur le bas côté. On ne voit pas le même mouvement, de la même façon que, à gauche ou à droite de vous, on voit le profil gauche ou profil droit. C'est pas étonnant ça. Alors ça pose un problème. À partir du moment où on a ces deux explications là, on ne peut pas trancher entre les deux, laquelle est la bonne. Or, quand on a deux explications différentes à un problème, ce n'est pas tellement mieux que ne pas avoir l'explication du tout. Lorsqu'on n'a pas du tout, on peut dire qu'on sait pas. C'est assez simple. Lorsqu'on en a deux, on sait qu'on en a une des deux qui doit pas être bonne,

Speaker 2[00:08:49] au moins

Emmanuel SIDOT [00:08:50] au moins! Vous êtes mathématicien vous? Au moins une qui n'est pas bonne. Donc forcément, si vous choisissez, une chance sur deux, vous avez une chance sur deux de vous être trompé. Et se tromper c'est pire que de pas savoir si vous comptez dessus. Donc, il fallait absolument que les astronomes tranchent, ce débat. Ils vont chercher pendant très longtemps et comme leur art, leurs techniques premières leurs Instruments premiers sont des instruments d'optique, ils vont chercher beaucoup par l'optique. Et ça va durer comme ça. Entre le 1er siècle après Jésus-Christ et le 16e siècle, pendant 1500 ans, sans qu'ils n'arrivent à trouver une réponse pour trancher ce débat entre, est-ce la Terre qui tourne sur elle même ou le ciel qui tourne autour? [00:09:25] Et c'est là qu'intervient un monsieur qui s'appelle Galilée. Galilée, il a fait un peu l'astronomie comme tout le monde à l'université. Il a fait aussi de la théologie parce-que tout le monde en faisait et donc du latin, etc. Mais il est par profession, il est professeur de mécanique avant toute chose. Il est mécanicien et il va venir proposer d'utiliser non pas les savoirs et les savoir faire de l'optique pour trancher le débat puisque ça échoue, mais de sortir ce débat entre astronomes de l'ornière en essayant par la mécanique. Après tout, il y a un lien étroit entre les arts mécaniques et le mouvement du ciel, puisque depuis très longtemps, les astronomes font appel à des mécaniciens pour fabriquer des petits mécanismes qui reproduiront les modèles du ciel qu'ils entrevoient.

[00:10:09] depuis longtemps. Les mécaniciens sont au courant que les astronomes leur demandent deux types de mécanismes; un, avec la terre qui tourne sur elle même et un autre avec le ciel, qui font tout pour montrer les deux théories. Par la mécanique, et sans doute parce qu'il y a une communauté dans l'idée du mouvement, des astres, du mouvement, des pièces. Ça doit être quelque part les mêmes règles, on pourrait peut-être compter dessus. Il va aller plus loin, moi je le dis de façon polis, parce-que je suis un garçon bien élevé. Galilée n'était pas toujours bien élevé, notamment les gens qui lui semblaient idiots, il n’avait aucun mal à leur dire et leur écrire, devant tout le monde, qu'ils étaient idiots. Ça va lui causer quelques problèmes. Il n'était pas toujours politique. Je vais vous proposer de monter à bord, qu'on ait tous le même point de vue. [00:10:47]

[00:11:01] Galilée dit que ce sera impossible à la vue de trancher entre la terre qui tourne, ou le ciel qui tourne autour. Puisque ce sont deux points de vue du même phénomène l'un va avec l'autre, comme le profil droit avec le profil gauche. [00:11:18]

[00:11:23] Par contre, quand on tourne vraiment sur une machine qui tourne, ce qu'on peut faire ici sur ce manège, il y a d'autres sensations autre que visuelles que l'on peut ressentir. Vous les connaissiez déjà, enfant, c'est pour ça que, enfant, vous préfériez monter sur le manège et de rester sur le bas côté. Et quelque chose en plus. On va se mettre à tourner de plus en plus vite puisque bien sûr, plus on tourne vite, plus les sensations sont fortes. C'est elles qui rendent l'expérience amusante. Mais attention, ce sont elles qui rendent aussi tout le monde systématiquement, au bout d'un certain temps, qui varie d'une personne à l'autre, qui rend tout le monde, donc malade, à en vomir. Alors, c'est très variable d'une personne à l'autre, de quatre secondes, à quatre heures. Si c'est quatre heures, tout va bien. On sera normalement plus là. Je vous le souhaite. Mais, à partir du moment où on commence à sentir une légère nausée lorsque le manège est à pleine vitesse, il se passe une minute trente pour 90% des gens avant qu'ils vomissent à quelques secondes près.

[00:12:23] Le manège allant à pleine vitesse, mettant une minute à s’arrêter, complète. Ça vous laisse combien de seconde pour me dire qu’il faut s’arrêter?

Speaker 2[00:12:30] 30 secondes

Emmanuel SIDOT [00:12:32] maximum. Donc y’a un espace de sécurité! Dites le moi tout de suite, faites attention. Dès lors, ce n’est plus purement amusant, c'est désagréable très vite. Pourquoi, bon y’a toute une section biologie au Palais de la découverte qui vous expliquera mieux que moi. Allez, on en est parti. Presque, là, on est parti. On va accélérer de plus en plus vite. [00:12:53]

[00:12:59] Et il va y avoir sur le manège, une sensation que vous, bien sûr, sur le bas côté, vous ne sentirez pas. Là où vous êtes à nous regarder tourner, sur le bas côté, vous ne sentez absolument rien. Mais nous sur le manège, on voit les yeux qui se plissent sous les masques, y’a ne sensation qui est rigolote parce qu'elle est inhabituelle. Qui nous amusait, enfant. Qui est de plus en plus forte. Et qu'il est donc, puisque vous ne sentez, rien sur le bas côté, que sur le manège. Alors, on va essayer de donner un nom à cette chose. Pour lui donner un nom, je vous propose une expérience rigolote, surtout pour moi. Je vous propose comme moi, de vous lever et de vous tenir debout.

[00:13:38] Allez! C'est moins simple que d'habitude

Speaker 2 [00:13:52] On va essayer de garder une certaine dignité.

Emmanuel SIDOT [00:13:55] Alors la dignité, c’est pour ceux qui ont eu la politesse d'attendre leur tour pour monter sur le manège, ils sont restés sur le bas côté. Parce que pour vous, si vous vous levez chez vous, faites le, ça se passe comme d'habitude, sans aucun problème. Vous n'avez pas les sensations amusantes du manège, mais vous n'avez pas les autres problèmes non plus. Alors pour ceux qui ont eu du mal à se lever, vous êtes retombés plusieurs fois.

[00:14:20] On va revenir, sur ce que veut dire tomber. Tomber vous êtes d'accord, c'est un mouvement. Ça peut concerner un mécanicien donc, tomber. Par définition tomber c'est dans quelle direction?

Speaker 2 [00:14:31] Vers le bas.

Emmanuel SIDOT [00:14:32] Vers le bas. Hors, vous n’êtes pas tombés vers le bas. Ça aurait voulu dire sur le sol, vous êtes tous derrière vous, sur la banquette. Vous voyez comme c'est bien conçu.

La banquette n’est pas située dans la même direction pour chacun d'entre nous, ce qui veut dire que votre arrière n'est pas toujours dans la même direction pour chacun d'entre vous. Par contre, à chaque fois que vous allez tomber vers chacun votre arrière, puisqu’on regarde tous, notre avant et tous vers le centre, vous vous éloigner du centre. Donc, il y a un mouvement qui a accompagné votre chute vers le bas qui, en plus, vous a fait partir vers l’arrière. Tel que je viens de trébucher, ici maintenant. Moi qui ne tombe pas, je suis quand même parti vers l’arrière.

Il y a quelque chose qui vous entraîne loin du Centre du manège, qui vous fait fuir le centre du manège.

[00:15:17] Alors, ça aussi, ça peut intéresser un mécanicien. Maintenant on va retraduire ça, dans les termes techniques savants des mécaniciens de l’époque. Comme ils écrivaient beaucoup en latin, « qui fait fuir le centre », ça c’est dit, en bas latin « centrifuge », vous voyez bien que c’est les même mots. Un peu plus compliqué, il y a quelque chose qui vous a fait bouger; comme ci, comme ça, cette longue phrase, ça se traduit par force. C'est ce que veut dire le mot force. Il y a une raison particulière pour laquelle vous avez bougé comme ça. C'est la définition de Newton.

[00:15:52] la cause particulière d'un mouvement particulier. L'une des raisons pour laquelle on bouge comme on l'a fait, et ça, ça intéresse fondamentalement les mécaniciens, c'est ce qu'ils étudient, c’est un des concepts qui sont introduits à la science parce que c'était ce qu'ils avaient . C’est: lorsque j'ai un levier contre une telle autre pièce, la façon, la mesure de la façon dont il va agir sur la pièce suivante, c'est ce qu'on appelle sa force. Et ça, évidement, ils l’étudient en détail. Ils ont beaucoup de choses à nous dire, ont inventé ce concept là. Ce que vous avez expérimenté qui vise à faire tomber en arrière et vous empêcher de vous lever contre lequel vous luttez actuellement en poussant avec vos jambes vers le haut et vers l'avant pour empêcher de tomber vers le bas et donc d’être emmener vers l'arrière. C'est la force centrifuge qui s'est ajoutée à la force de pesanteur ou à la gravité, au fait de tourner.

[00:16:38] Ça va? Donc y’a deux forces en présence, alors que pour vous, sur le bas côté y’en a qu’une. Si vous êtes levé au dessus de votre chaise, vous laissez vos jambes se lâcher, vous êtes tombé pile poil sur votre chaise, bien vers le bas.La force centrifuge n'existe que sur le manège et pas sur le bas côté. Donc, à la vue, on voit bien les autres tourner autour de nous quand eux nous voient tourner, à la vue c’est équivalent. Par contre, du point de vue de ces sensations, de ces sensations liées au mouvement et à l’équilibre, ce n'est pas du tout la même chose d'être sur le manège, il y a quelque chose en plus d'être sur le manège. Si la Terre tourne plutôt que la voûte céleste. Sur Terre. Il doit y avoir cet effet là l'effet centrifuge, la force centrifuge. C'est ce que Galilée va proposer d’utiliser. Alors je propose de vous rasseoir. On va arrêter de tourner un instant histoire de tous se reposer. Ça va?

[00:17:28] Ça va, Ça va

[00:17:30] Et on va tâcher…on va tâcher de s'expliquer tout ça. On entre pieds à pieds dans les principes fondamentaux de la mécanique. Je vous préviens, c'est très abstrait, mais c'est nécessaire parce que c'est en développant ces principes bien clairs, bien nets, qu'on a réussi à faire progresser la mécanique assez pour qu'elle arrive à résoudre ce problème là. À partir du moment où on s'est lancé dans ce problème là, Galilée et ses suivants vont devoir clarifier la mécanique qui était pas claire sur un certain nombre de points.

[00:18:06] Si je voulais prouver que la Terre tourne par cette méthode là, qu'il y a une force centrifuge sur Terre. Je ne vais pas utiliser un instrument de mesure humain. Un instrument de mesure humain, si il perd l’équilibre, il va tenter de se rattraper, il est plein d’articulations, ça va être compliqué. On va prendre quelque chose de plus simple et qui va être soumis non pas à ses propres desiderata, pas à toutes ses articulations et ses capacités de mouvement propre, qui va simplement réagir à uniquement ce qui lui est appliqué de l'extérieur. Un instrument plus simple que l'humain.

[00:18:40] Je vous signale que c'est la raison particulière pour laquelle les autres sciences ont avancé plus vite que la biologie. Nous étudions des sujets beaucoup plus simples. Eux se coltinent les sujets vraiment compliqués, comme le vivant. Et c'est pour ça que ça pris un peu plus de temps. Le vivant, c'est trop compliqué. Moi, je prends un truc tout simple. On a parlé de tomber, vous m’avez dit que tomber, c’était dans la direction du bas, par définition. Donc de haut en bas c'est ce qu'on appelle la direction verticale, l'instrument qui sert à tous pour donner la référence de la verticale. C'est un objet qui tombe. Ou alors un objet qui est tombé et qu'on empêche de tomber en retenant avec une ficelle et la direction de ficelle qui va tirer vers le haut pour empêcher la boule d’aller plus bas, va vous donner parce qu'elle sera tombé de bas en haut, la direction de la verticale, c'est le fil à plomb.

[00:19:35] Ce fil à plomb, lorsqu'il est vraiment à l'équilibre et donc quand vraiment, il ne bouge plus, ce prend toujours un certain temps, on va l’accélérer. Ce fil à plomb donne la verticale, et si jamais on lui applique la force centrifuge, en plus de la pesanteur, il va s'incliner. Et bien sûr, plus on trouve vite. Plus, vous l’ avez senti, la force centrifuge sera grande. Je le rappelle a tous le monde, parce-que vous bien sur vous ne sentez rien. Ça va s’incliner, bien sûr de plus en plus ou de moins en moins?

Speaker 2[00:20:11] De plus en plus?

Emmanuel SIDOT [00:20:13] De plus en plus. Et d'ailleurs, vous allez voir que le fil à plomb se met en équilibre, toujours lorsque moi, je suis en équilibre. Pour qu’on soit en équilibre lui comme moi, moi corps animé et lui corps inanimé, il faut qu'on se retrouve la même position. Ça ça dit quelque chose d'intéressant. Un espoir pour les mécaniciens. Ça, ça veut peut-être dire que la façon dont je fonctionne moi. C'est un peu la façon dont ça fonctionne pour lui. Et donc, si moi mécanicien, je trouve les règles qui le font fonctionner lui, je pourrais comprendre comment je fonctionne, moi. Au 17e siècle au 16e siècle au 18ème on était fan de cette idée là, les mécaniciens ne se sentait plus péter! Vous allez voir qu'ils n'avaient pas tout à fait tort.

[00:20:55] Alors. Si je veux mesurer qu'il y a une force centrifuge sur Terre grâce à ce fil à plomb, il va falloir que je le fasse sur Terre, pas sur ce manège. La Terre sera un autre manège avec des circonstances différentes. Par exemple, là je ralentit, tout de suite, vous sentez bien que la force centrifuge fait moins d'effet, est moins forte au sens premier et que le pendule, pardon, le fil à plomb, s’incline moins. Sous entendu, ça on le sait depuis l’Antiquité. La force centrifuge existe une pièce qui tourne, mais elle est moins forte quand on tourne, moins vite.

[00:21:30] Si la terre tourne, ce n'est pas le même manège que celui là, notamment si elle tourne elle aura tourné un peu moins vite, là, la vitesse maximale, on fait un tour en cinq secondes. Si la Terre tourne sur elle même fait un tour en combien de temps?

Speaker 2 [00:21:43] 24 heures,

Emmanuel SIDOT [00:21:45] 24 heures. Là, à la vitesse minimale, on tourne a, on fait milles tours en 24 heures,1000 fois plus vite que la terre si elle tourne. C'est un peu plus facile à faire que de 5 secondes en 24 heures. Vous voyez que l'effet n'est pas bien net. A mille fois la rotation supposée de la Terre, l'inclinaison est pas bien nette. Il va falloir trouver un instrument bien précis. Y’a un autre espoir. Ce qu’on sait depuis l'Antiquité, depuis qu'on a compris qu'il existait une force centrifuge. C'est que si on est sur un manège plus grand, on va sentir des effets plus grands.

[00:22:29] Par exemple, on va faire une petite expérience qui va vous permettre de vous dégourdir les jambes. Je vous propose de tous vous lever, je vais rester dans mon coin parce que je suis démasqué et je vais vous proposez vous, cher Soleil, de vous placer à un carreau du buffet s'il vous plait. Voilà, avec un pied de chaque côté de cette ligne, qui va nous servir de mesure. S'il vous plait, vous un carreau devant lui. Vous, un carreau face à lui ou deux disons, voilà. Et puis vous, s'il vous plaît, à la place, un carreau derrière lui. Voilà, c'est bien. Vous n’êtes pas tous à la même distance du centre qui se trouve juste ici. Et bien sûr, vous n’allez pas vous pencher pareil. La question, c'est à quelle vitesse vous allez vous pencher suffisamment pour vous embrasser? Au grand plaisir des gens derrière vous. Je vais vous demander de vous approchez un petit peu, d’un carreau parce-que vous n’êtes pas tout à fait symétrique par rapport au soleil. C'est toujours problématique.

Speaker 2[00:23:30] Il n’y a qu’un soleil.

Emmanuel SIDOT [00:23:45]Ne vous retournez pas, il y a le soleil qui se rapproche dangereusement de vous. Cette chaleur que vous sentez dans la nuque. C'est son souffle. Mais vous ne vous penchez pas tellement.

Speaker 2 [00:23:57] Pas encore non.

Emmanuel SIDOT [00:23:58]Vous ne le sentez pas vraiment. On est à la vitesse maximale, le mieux que l'on puisse sentir, mais vous ne sentez pratiquement rien. Cette force centrifuge fait moins d'effet quand on est proche du centre et plus d’effet quand on est plus loin. Là, pour vous, à l'extérieur, vous verrez très bien que les gens à l’extérieur sont beaucoup plus penchés que les gens rapprochés et bien sûr, au centre, comme est on penché. Pas du tout. Ou alors, dans aucun sens particulier. Je vais essayer de vous le montrer. Si je me mets bien au centre. Hop! Je devrais être bien symétrique, ça s'arrête.

[00:24:34]Je devrais rester bien symétrique à tout le monde, ce qui veut dire je ne suis pas particulièrement incliné, vous devriez bien de voir. Je vais arrêter le manège pour que vous, puissiez bien sûr vous rasseoir. Parce-que je vois bien, vous n'êtes pas très à l'aise. C’est une question d’entraînement hein. Donc, maintenant qu'on a des idées sur comment la force centrifuge change dans différentes conditions, on peut essayer d'imaginer ce qu'elle devrait être sur Terre. Sur Terre, la Terre tourne moins vite, elle doit être moins forte. D'un autre côté, sur Terre, à la surface de la Terre, on est bien plus loin de l'axe de rotation de la terre que l'on ne l'est ici de l'axe de rotation du manège. Ici vous êtes à 3 mètres maximum, quand vous êtes assis de cet axe central du Manège. Sur Terre, on est à 2 millions de fois plus, un peu plus même, on a plutôt 6 000 km. Donc, sur Terre, comme on est plus loin de l’axe ça devrait être beaucoup plus fort.

[00:25:32] Je vous résume les choses.

[00:25:37] D'un côté, si la terre tourne parce qu'elle tourne moins vite que ce manège, la force centrifuge a y observer doit y être moins forte. De l'autre côté, comme la terre est beaucoup plus grande que ce manège, la force centrifuge doit y être plus grande que ce qu'on a observé ici. D'un côté plus petit, l'autre côté plus grand. Au final, ça va donner quoi?

Speaker 2 [00:26:00] Ça dépend.

Emmanuel SIDOT [00:26:02] Ça dépend. Pour savoir faire, inventer quoi?

Speaker 2 [00:26:05] il faut calculer des trucs.

Emmanuel SIDOT [00:26:07] Oui! Faut calculer, pas forcément aussi petit que ça pas besoin de sortir les petits cailloux. Par contre, faudra des nombres, on est d’accord? Ben oui, c'est pour ça, d'ailleurs, qu’on a inventer les nombres. Typiquement, historiquement, sur une question de: si je te donne de l'argent et que tu m’en rends, tu es plus riche ou plus pauvre qu’avant? Réponse.

Speaker 2 [00:26:26] Ça dépend.

Emmanuel SIDOT [00:26:27] Ça dépend de quoi? Du nombre. Ben oui, compter ça a servi notamment à ça au début. Il va falloir compter, il va falloir rajouter des nombres, il va falloir donner des proportions à la force centrifuge. Par exemple, si je trouve deux fois plus vite, combien de fois c'est plus fort, si je suis deux fois plus gros, combien de fois c'est plus fort? Ça, à l'époque de Galilée, on connaissait la force centrifuge, mais on ne savait pas. De la même façon, on connaissait bien sûr la gravité, tout le monde sait qu'on tombe depuis un certain temps, on s'en est rendu compte. Mais tout le monde sait sans doute que plus on tombe de haut, plus on se fait mal en arrivant. Tout le monde sait aussi que plus une surface rencontre vite notre visage, plus ça nous fait mal. Ça fait donc très, très longtemps depuis la préhistoire probablement, qu’on se dit que plus on tombait de haut, plus on tombait vite. C'est un raisonnement facile. Oui, mais si ont tombe de deux fois plus haut, on tombe de combien de fois plus vite. Ça non plus, on ne le sait pas encore à l'époque de Galilée.

[00:27:20] Il va falloir faire avancer la mécanique pour résoudre son problème. Ça tombe bien, il est professeur de mécanique dans une grande université, ça dépends de lui, il va s'en charger. Alors, il va le faire pour la gravité. Je vous passe les détails expérimentaux? C'est très intéressant, mais c'est vraiment totalement une autre histoire. Il va trouver que d'abord, tous les objets, qu'il soit lourds ou qu'il soit légers, contrairement à ce que certains autres mécaniciens pensaient.

70 grammes comme 700 grammes, par exemple, vont tomber exactement la même vitesse. Il arrive que d'autres objets tombent plus lentement, mais il explique que c'est l'effet de l'air. L'air va freiner, plus les objets légers que les objets lourds. C’est ça qui va faire la différence.

Mais si il y a pas d’air, ou que l’air ne compte pas comme ici, parce-qu’ici l’air n'a pas le temps de faire un effet suffisamment grand finalement, ça tombera pareil.

[00:28:15] Le fait que soit la même forme donc que l’air frotte fondamentalement de la même façon, fait c'est que c'est pareil. Si c’était une feuille de papier, vous savez bien que ce sera différent. Donc les objets tombent à la même vitesse. Mais à partir de là, s'ils vont deux fois plus vite au moment de frapper le sol, c'est qu'ils sont tombés de 2 fois 2, 4 fois plus haut, 3 fois plus vite ou 3 fois 3, 9 fois plus haut, 4 fois plus vite, de 4 fois 4, 16 fois plus. Et ainsi de suite. Ils trouvent la loi, la règle de la vitesse de chute. Ça, c'est bien parce que dans mon histoire de fil à plomb, il y a forcément une histoire de chute puisque c'est la gravité qui le fait se mettre en équilibre vers le bas. Il ne reste plus qu'à faire la même chose pour la force centrifuge, ça va.

[00:29:00] Et en combinant les deux, il saura ce que ça doit donner sur Terre et ce qu’on doit observer. Il le faut! Pour savoir comment ça va se combiner il faut les proportions, je vous le rappelle. Alors, il va sans doute se lancer sur ce calcul là, mais il n'arrivera jamais au bout. Il n'a jamais démontré que la Terre tournait. Pourquoi on en parle? Parce qu'il a donné une méthode qui est excellente, qui s'avère prometteuse l’époque. Et d'autres mécaniciens vont lui emboîter le pas et vont finir par le résoudre. Mais vous allez voir, on est pas encore sorti du bois. Vingt ans après Galilée, vers l’année 1650, un certain Huygens, c'est un problème de pendule, d'horloges à pendule ou encore de fil à plomb qui se balancent à résoudre. Et pour cela, il a besoin de calculer les propriétés mathématiques de la force centrifuge. Il lui fallait trouver. Voilà ce qu'il va dire.

[00:29:45] Lorsqu'on est deux fois plus loin du centre autour duquel, le fil à plomb ou le pendule tourne. La force centrifuge sera deux fois plus forte, trois fois plus loin, trois fois plus forte, quatre fois plus loin, 4 fois plus forte. Seulement si le pendule tourne deux fois plus vite ou le manège tourne deux fois plus vite, attention la force centrifuge sera deux fois deux, fois plus forte, trois fois plus vite, 3 fois 3, 9 fois plus forte, 4 fois plus vite, 4 fois 4, 16 fois plus forte, et ainsi de suite. Il trouve ses règles de proportions. Chose amusante sur les objets lourds ou légers la force centrifuge aura le même effet. Je vous rappelle que ce fil à plomb était incliné comme moi, à tout moment, il suffisait qu'il soit à la même distance du centre que moi. Et il fait un kilo quand j’en fais environ 85 fois plus, l'été. En ce moment, c'est un peu plus, m’enfin, bon, ne chipotons pas.

[00:30:38] Du coup, on a la formule mathématique de la gravité et la force de pesanteur, on a celle de la force centrifuge. Il y a de plus qu'à combiner les deux et enfin, on saura ce que doit donner ce fichu pendule si il y a une force centrifuge. Ce qu'il faut espérer mesurer. Vous êtes prêts? Les mécaniciens, pas encore. À l’époque, les mathématiques n'étant pas assez développées, on sait très bien combiner deux forces, lorsqu'elles vont dans le même sens, elles ajoutent leurs effets c’est une addition. En sens contraire, là elles se soustraient. En sens à angle droit. Et puis, parce-qu’on savait un peu de trigonométrie quand même, lorsque c'était à 45, 30 ou 60 degrés. Là, on savait les combiner. Dans tous les autres cas, non.

[00:31:26] Et là, quand vous regardez ce fil à plomb qui est sur terre, qui donc? Si la terre tourne? Vous le savez aujourd’hui, la Terre tourne, qui est donc incliné à cause de la force centrifuge qui existe sur Terre, vous voyez bien que ce n'est pas 30 degrés là, ce n'est pas 45, c'est pas 60, c'est pas 90, c'est pas 180. Et si c’est zéro, ça veut dire que la terre ne tourne pas, c’est qu’il n'y a pas de force centrifuge, ce qui n'est pas le résultat qu'on voulait obtenir. Donc, a priori, c'est un autre résultat. Et dans ce cas là, vous ne savez pas résoudre le problème. Il va falloir inventer, pour la mécanique, les mathématiques qui le permettent et le monsieur qui va faire ça s'appelle Isaac Newton. Ça va donner lieu à un livre qui va le rendre assez célèbre, qui s'appelle les principes mathématiques, non pas de la mécanique, il est beaucoup plus ambitieux que ça, Newton , il dit de la philosophie, de la nature. Philosophie de la nature à la fin de ce 17e siècle., C’est ce qui va donner le nom, ce qui va s'appeler après la science physique.

[00:32:25] Les principes mathématiques de la science physique. Il a l'ambition déjà de l'étendre à un truc beaucoup plus large que la mécanique. Voilà comment il fait. D'abord, il trouve les règles qui permettent de combiner toutes les forces, quelle que soit la direction des unes et des autres. A partir du moment où on a la proportion des forces. Il va réussir à trouver la formule qui permet de les combiner toutes, et donner le mouvement des objets. Et ça marche très, très bien. Et c'est très efficace puisque ça tient en 4 règles. Il y a 4 lois de Newton. Avec ces 4 là, vous pouvez tout résoudre. Ça lui prend environ 3 pages, y compris les longues pages de définitions. Sauf que son premier tome fait 1024 pages. Que fait il avec les milles 20 pages qui restent? 1021 même. Il démontre qu’avec cette méthode là, il arrive bien à résoudre tous les problèmes de mécanique classique connus? Ça va?

[00:33:16] Mais il y a trois tomes de 1024 pages. Qu’il a composé tout au long de sa vie. Qu'est ce qu’il fait avec les autres? Avec le deuxième, avec la moitié du deuxième qui montre que ça aussi permet de résoudre les problèmes de mécanique qui n'étaient pas encore résolus, mais aussi d'hydraulique, de mouvements des fluides. Notamment, un objet qui se déplace dans l'eau en frottant dans l'eau, il va résoudre un certain nombre de problèmes et trouver des solutions qui correspondent à ce qu'on fait dans l'expérience. Ça marche super bien, ça marche pour la mécanique, mais ça marche aussi pour l'hydraulique. Allez, continuons avec la moitié qui lui sert du deuxième volume, il va montrer que ça marche aussi très, très bien pour l’architecture.

Ce qu'on appelle la statique. Les choses qui bouge plus, qui doivent plus bouger, ça marche très bien. Il reste encore un plat, dans ce volume, là, comme il est encore dans les problèmes pas trop compliqués il va se dire;

[00:34:04] Finalement, la lune qui tourne autour de la Terre, parce-que là, tout le monde était d’accord en astronomie, la Lune tourne autour de la Terre, depuis l'Antiquité, il n'y avait pas de problème.

[00:34:16] Est ce que ce serait pas parce qu'elle cherche à tomber sur terre, mais comme elle est en train de tourner à cause de la force centrifuge, je n'arrive pas? Simplement, comme cette boule là, si elle ne tournait pas assez vite, elle retomberait. Mais si elle tourne suffisamment vite à cause la force centrifuge, les deux s’équilibrent et elle reste à tourner autour de la terre. Dans ce cas, ça voudrait dire que ce qui explique le fait que la lune tourne autour de la Terre et aussi que les satellites de Jupiter tournent autour de Jupiter et peut être sans doute que la Terre et les autres planètes tournent autour du Soleil. Ce serait simplement qu'ils cherchent à tomber, mais tournant trop vite, la force centrifuge des maintient dans leur orbite. Les orbites des astres s'expliquerait par la gravitation et la force centrifuge. Il le démontre, ça marche parfaitement bien. Ça correspond à toutes les observations faites avant les calculs et raisonnement logique et mathématique fait avant. C'est la loi de la gravitation, ce qui rendra Newton célèbre pour tout le monde.

[00:35:11] Pour les mécaniciens et par la suite des physiciens Newton est un peu plus important que ça. Newton et son bouquin, c'est un petit peu comme la Bible, le Coran, la Torah pour les religions. C'est ce statut là. C'est central, majeur, révéré. On y revient tout le temps. C'est un livre fondamental. Parce que, il est en train de proposer quelque chose d'intéressant, une méthode qui permet de résoudre les problèmes de mécanicien, mais de résoudre les problèmes d'astronomie, d'hydraulique, d'architecture et de tout le reste. Il y a quelque chose d’universel dans ce qu’il propose. Et si ça marche, on a une solution facile qui tient avec 4 arguments de base, 4 lois de base pour résoudre tout ça. Après, il y a plus qu'à calculer. Et les maths, c'est facile. On va dans le bureau d'à côté, on demande à un matheux et c'est résolu, ce que font toujours les physiciens. [00:36:07] Seulement voilà, pour montrer que la Terre tourne, pour l'instant, on n'y arrive pas. D’ailleurs, pire que ça, Newton, dans son dernier bouquin, démontre la chose suivante. Quel que soit le moyen que l'on emploie avec un fil à plomb, 10 fil à plomb disposés à différents endroits sur terre, à différentes altitudes, comme vous voulez, vous ne pourrez jamais observer un quelconque écart à la verticale ou un écart de position d'un pendule par rapport à l'autre. Pourquoi? Parce que le fil à plomb qui indique la verticale si jamais la terre tourne, il est déjà incliné à cause de la force centrifuge. On pourra jamais séparer la gravité de la force centrifuge dessus. Ça nous sert de référence.

[00:36:48] Les mathématiciens, ont une autre définition de la verticale, c’est la direction, à angle droit, on va dire en termes simples de l'horizontale. Mais l'horizontale, c'est défini par le niveau de l'eau. Newton démontre brillamment que le niveau de l’eau va s'incliner lui aussi et que les deux resteront à angle droit sous l'effet de la force centrifuge sur le même manège. On pourrait monter en altitude, puisque c’est vrai que lorsqu'on monte en altitude, on s'éloigne d'autant plus de l'axe de la Terre. Seulement voilà, si on monte en altitude, on monte à partir du niveau de la mer, qui est incliné, dans la direction du fil à plomb, qui est incliné aussi, et il démontre que tout va complètement se compenser et qu'on ne retrouvera jamais rien. Autrement dit, je vous ai raconté tout ça pour vous dire finalement que ça ne marcherait pas. [00:37:26]

[00:37:31] Attendez, gardez espoir. Il reste une méthode. Y’a une méthode, on va utiliser ces sensations qu'il y a sur le manège, sur le manège, mais pas sur le bas côté pour essayer de prouver que la terre tourne. Et il n'y a pas que la force centrifuge comme phénomène. Celui là était là était l’un parmi d'autres. Là, quand je vous ai demandé de vous lever et que vous êtes retombé, vous avez senti l'effet, la force centrifuge. Mais je peux vous proposer un peu plus compliqué. Je peux vous proposer de marcher sur le manège.

[00:38:02] A faible vitesse, c'est comme d'habitude, on peut le faire de manière élégante et décontractée, sans que ça pose de problème. Tout le monde peut le faire ici. Vous aussi vous pouvez le faire chez vous si votre salon est assez grand, pas de problème, c'est simple. Mais attendez un peu que le manège tourne, ça va être moins simple. Bien sûr, sauf si vous connaissez le truc et que vous avez de l’entraînement. Les gens qui ont l'air élégant, là où tous les autres sont ridicules, c’est sans doute que ils se sont entraînés comme des fous tout seul, sans que personne les regarde. Ça marche toujours comme ça.

[00:38:35] C'est très, très simple, on peu le faire en marche arrière si on le souhaite, si le coeur vous en dit. Ce n'est qu'une question d’entraînement. Et si vous essayez vous, sans vous être entraîné? Regardez ce que ça change? Ce sera beaucoup plus intéressant pour observer ce qui se passe, ce qu’il y a comme phénomène en plus. Qui veut se lancer?

Speaker 2[00:38:50] C'est parti!

Emmanuel SIDOT [00:38:51] Vous allez un peu tomber, soyons clair, mais ce qui est intéressant, c'est comment ?Vous n'êtes pas tombé les fesses sur vos talents. Vous n’êtes pas tourné purement vers le bas, vous avez trébuché, mais plutôt ici, vers l'avant. C'est normal, vous allez vers l'extérieur. La force centrifuge vous a jeté dans les bras du soleil. C'est normal,

Speaker 2 [00:39:12]Ça brûle!

Speaker 2[00:39:16] Je tente le retour?

Emmanuel SIDOT [00:39:17] En général, avant de se jeter dans les bras de quiconque, il est mieux de s’annoncer, c’est plus poli. Mais je vois bien que vous faites ce que vous pouvez.

[00:39:29] Alors, vous vous en sortez franchement pas mal. Ce qui est très bien du point de vue du sport, mais ce qui est très mauvais du point de vue de la démonstration mécanique. Est ce que de plus maladroit pourrait se présenter s’il vous plaît?

Speaker 2[00:39:40] C’est moi.

Emmanuel SIDOT [00:39:46] Alors, vous trébuchez un peu plus. Et à chaque fois, on l'a bien vu. C'était vers votre gauche ou droite? Vers votre gauche il me semble. J’ai l’impression que c'était sur le pied gauche à chaque fois. Je vais arrêter de faire le malin, si je me laisse aller. Oui, c'est du côté gauche que je bascule. Vous voulez essayer? Je vous en prie.

Speaker 2 [00:40:08] Ho punaise! Y’a plus de place en face, ils ont tous peur.

Emmanuel SIDOT [00:40:17] à la fin c’est la force centrifuge qui vous pousse vers l’extérieur.

Speaker 2 [00:40:18] c’est la fin la catastrophe.

Emmanuel SIDOT [00:40:19] Mais avant, au milieu du manège même, on se sent rejeté d'un côté. Alors, qu'est ce que c'est? Pour ça, il faut que je introduise un autre concept. [00:40:31]

[00:40:33] Pas facile non plus.

[00:40:38] Une expérience qu’on va faire à l’arrêt. D’abord pour vous ménager, et parce-que c'est quand même beaucoup plus simple, beaucoup plus évident lorsqu’on tourne pas, parce-que c’est la situation habituelle. On ne se sent pas tourner, en tout cas pas sur un manège, pas à cette vitesse là. Si je…dit que la force centrifuge… que les forces, ce sont les raisons, les cause s d'un mouvement …

[00:41:07] dans quel cas n'a t on pas, peut on ne pas avoir de mouvement?

Speaker 2 [00:41:15] Pas de mouvement?

Emmanuel SIDOT [00:41:16] Oui, si les forces sont les raisons

Speaker 2 [00:41:19] Ben quand y'a pas de force.

Emmanuel SIDOT [00:41:20] Ben oui, si il n'y a pas de raison que ça bouge, ça peut ne pas bouger. D'accord, c’est une logique un peu abstraite, mais c'est la logique de la choses. Si les forces sont les causes, les raisons pour lesquelles les choses bougent. Si il n'y a pas de cause, pas de raison. Ça peut ne pas bouger. Et typiquement, c’est ce qui se passerait si aucune force ne s’appliquait sur cette boule de pétanque, elle ne bougerait pas. Seulement sur Terre, vous l’avez peut-être déjà remarqué, on a du mal à échapper à la force de pesanteur et à la force de gravité, du fait que l’on tombe. Je vous ferait remarquer qu’elle ne tombe plus.

Speaker 2 [00:41:47] Oui.

Emmanuel SIDOT [00:41:48] Et pourtant, la gravité est toujours là, non? Il y a quelque chose qui l'empêche de tomber. Il y a une autre force qui lutte contre la gravité pour empêcher les choses d'aller dans un sens, ici vers le bas. Il faut les entraîner dans l'autre sens, ici, vers le haut. Qu'est ce qui pousse? Tire la boule vers le haut? Ici,

Speaker 2 [00:42:06] le sol,

Emmanuel SIDOT [00:42:07] le sol

Speaker 2 [00:42:08] Enfin, il la pousse pas.

Emmanuel SIDOT [00:42:09] Si. Sans quoi ça irait vers le bas. La preuve, c'est que si vous enlevez le sol, ça continuerait d’aller vers le bas. Il est bien en train de faire quelque chose qui l'empêche d'aller dans le bas. Si il l’empêche d'aller vers le bas, ça va?

Speaker 2 [00:42:21] Je trouve qu’entre l’empêcher d’aller vers le bas et la pousser vers le haut, c’est pas…

Emmanuel SIDOT [00:42:24] Et bien je vous propose de m’empêcher d’aller vers vous. Vous serez que ce sera en me poussant n’est-ce pas?

Speaker 2 [00:42:29] Oui, oui, oui

Emmanuel SIDOT [00:42:30] Vous pouvez me pousser sans que ça effectivement m'éloigne de vous. Vous pouvez chercher à m’éloigner sans y parvenir, simplement en m'empêchant de me rapprocher plus prêt. C'est ça, oui. C'est une difficulté, mais ça marche pareil. Vous ferez la même chose simplement pour m’empêcher d'approcher que pour effectivement m'éloigner. Vous poussez quand même. Donc, là, le sol pousse sans parvenir à la faire remonter. Ça arrive parfois que le sol pousse plus fort vers le haut les objets que la gravité les entraîne vers le bas. Ça s'appelle le rebond. Ici, typiquement. Le sol pendant un moment a poussé plus fort et c'est pour ça que c’est remonté. C’est beaucoup plus clair avec un trampoline. On voit bien le trampoline qui se tend avec les élastiques qui vous renvoient vers le haut. C'est ça l’idée. Mais ici, les deux poussent aussi fort l'une l’autre, font, un bras de fer, le sol contre la gravité, et aucun des deux n'est plus fort que l’autre. Donc les deux efforts en se compensent, se neutralisent. Et encore une fois, la boue ne bouge pas.

[00:43:27] Donc il y a plusieurs moyens de ne pas avoir de mouvement. Soit qu'il n'y ait pas de forces, pas de raison au mouvement. Soit que les forces se compensent et n’entraînent aucun mouvement. Ça va? Y’a des règles pour ça, c’est les lois de ce qu'on appelle de l’équilibre…

[00:43:44] Je vais refaire la même expérience, exactement la même, je vais soumettre la boule, exactement aux mêmes forces. Je vous le rappelle; gravité, pesanteur et résistance du sol vers le haut, ça va. Ce que je vais changer c'est la façon dont je la commence l’expérience. Je vais l’avoir dans ma main et je vais la lancer. Là il y a une force en plus. Il y a une raison supplémentaire en mouvement. On est bien d’accord?

[00:44:09] Cette force, c’est la force de?

Speaker 2[00:44:09] Le bras.

Emmanuel SIDOT [00:44:11] Mon bras. Du mien et pas du votre, parce-qu’en l’occurence, c’est moi qui, lance la boule. La force précisément de mon bras et de ma main en l’occurrence. Maintenant je voudrais vous faire remarquer quelque chose d’important. D’un peu navrant que je regrette tous les jours depuis 1977, si je ne touche pas la boule, je n'ai pas cette force là qui me permet de la faire bouger sans la toucher. Autrement dit, pour que je puisse avoir de la force, hors on a de force, au sens de la mécanique, que si on fait activement bouger les choses, si on ne fait rien bouger, on n'a aucune force. On n'est pas fort. N’est-ce pas les garçons? Alors, la boule ne bouge pas. Je ne touche pas la boule, je n'ai pas de force.

[00:44:51]Rien. Je n’existe pas pour la boule, je ne suis pas une raison pour laquelle elle bouge. Donc, lorsque la boule est hors de ma main, elle est encore soumise à la pesanteur et à la résistance du sol. C'est bien évident. Du coup, puisque les deux ensembles se compensent et ne le font pas bouger. Du coup, lorsque la boule quitte ma main, elle ne devrait pas bouger puisqu'on a les mêmes raisons. Seulement vous le savez bien, elle bouge.

[00:45:15] Alors, elle bouge d’une façon très particulière. Dans ce cas là. Elle bouge toujours en ligne droite.Si elle bouge pas en ligne droite c'est que quelque chose a agit dessus. Typiquement, elle s'est arrêtée, elle a fait un rebond vers moi et bien sûr a vu qu’il y avait le buffet. Si sur votre vélo, vous ne touchez rien, vous allez tout droit, il faut que vous tourniez au guidon pour que ça tourne. C’est à ça que sert le guidon ou le volant sur la voiture. De la même façon la boule n'a ni accéléré ni ralenti. Elle n’est allé ni plus vite ni moins vite. Votre vélo, si vous ne touchez pas au pénales, pas aux freins, vous allez tout droit et à la même vitesse et ce sera le mur ou le platane qui vous arrêtera. C’est à ça que servent, l’accélérateur, les pédales, l'accélérateur de la voiture ou les freins.

[00:46:07] Sans forces supplémentaires, dans les conditions dans lesquelles l'objet pourrait être immobile, il peut très bien être en mouvement et ce mouvement est toujours un mouvement particulier, ce mouvement qu'on obtient de la même façon qu'on obtient l’immobilité. Ce mouvement c’est toujours un mouvement en ligne droite à vitesse constante. Si ça tourne, que s'accélère, ou que ça ralenti, il y a toujours un objet qui agit sur la boule. Ça va?

[00:46:33] C'est ce qu'on a appelé, Newton l’a appelé, le principe d'inertie. Il a appelé d'ailleurs le fait que le mouvement dépendent fondamentalement du point de vue depuis lequel on l'observe. Il a appelé ça le principe de relativité. Aujourd'hui, on appelle ça le principe de relativité galiléenne.

[00:46:52] Pour résumer, le principe de relativité dit que le mouvement dépend du point de vue. On verra donc pas les mêmes choses hors du manège que sur le manège et que c'est normal. Notamment, il y a des forces qu’on ressent sur le manège et qu’on ne ressent pas de l’autre côté. Le principe d’inertie, dit que un objet soumis à aucune force ou à des forces qui se compensent exactement peut être soit immobile, soit en mouvement, mais toujours ce mouvement là en ligne droite à vitesse constante, ça va? Je résume encore un peu plus. En fonction du point de vue, le mouvement change d'aspect et c'est normal; relativité. Inertie; un objet soumit à des forces qui peuvent très bien l'amener à ne pas bouger peuvent très bien le faire bouger, mais toujours en ligne droite, à vitesse constante, toujours. Ça va, c'est clair?

[00:47:46] Je vois bien que vous êtes fatigués. Y’a un truc qui ne va pas. Je veux dire, si le mouvement des objets inertes soumis à aucune force qui les ferait bouger les mêmes conditions que l'immobilité est toujours en ligne droite à vitesse constante. Mais qu'en même temps, le mouvement, ça change en fonction du point de vue. Comment ce mouvement pourrait il être toujours en ligne droite à vitesse constante si ce mouvement change en fonction du point de vue? Vous voyez où je veux en venir? Il y a un truc là. Effectivement, quand on fait la même action sur un manège, ben c'est pas le même mouvement. Le mouvement des objets inertiels. Le mouvement sur la lancée dans le langage courant. Le mouvement d'inertie. Il n’est en ligne droite, à vitesse constante que lorsqu'on n'est pas sur un manège qui tourne. Si on est sur un véhicule qui tourne comme ce manège,

[00:48:35] le mouvement est incurvé. Ce mouvement est précisément incurvé. Parce qu'en réalité, pour les gens sur le bas côté, pour vous chez vous sont pas pour vous, il est en ligne droite. Si je lance la balle vers vous ou presque vers vous, c'est aller tout droit dans la même direction. Par contre quand je cherche à transformer ce magnifique lancer. Alors je vais pas le faire au pied je suis pas assez bon. Si je cherche à transformer l'essai en mettant entre deux poteaux, toujours dans la même direction. J'vais totalement rater les poteaux. Parce que pour moi, la trajectoire de la boule est incurvée. J’ai fais un lancer qui n'était pas très bon. Je vous en fais un autre pour que vous voyez mieux.

[00:49:17] un peu plus haut, au tour d’après. En cherchant à lancer entre les deux poteaux, je vais les rater, pas la gauche, parce que la trajectoire pour moi est incurvée. Par contre, j’atteins bien ma cible au même endroit tout à l'heure dans la direction dans laquelle j’ai lancé. Pour vous, chez vous, c'est aller droit à votre droite, juste à la droite de votre regard, parce-que j’essaie d'éviter votre tête et la caméra entre les deux. Mais pour nous, ça, c'est clairement incurvé. Il y a encore un effet, une déviation ici, dans le sens de la gauche du mouvement, donc il y a une force derrière ça. Il doit y avoir une raison à ce mouvement particulier qui existe uniquement pour les gens qui sont sur le manège, et ce n'est pas la force centrifuge.

[00:49:56] Or, cette force là, on va mettre bien du temps à en trouver la formule mathématique qui décrit dans quel cas elle est forte et dans quel autre cas elle est moins forte. On va passer directement du 17e siècle au 19ème, dans les années 1830. Il va falloir attendre d'inventer des raisonnements mécaniques et des raisonnements mathématiques bien plus compliqués, il va falloir notamment beaucoup développer les mathématiques pour arriver à trouver une formule qui permette de décrire dans quel cas cette force est grande ou pas. Et le monsieur qui va découvrir dans quel cas elle est grande ou pas. Il s'appelle Gustave Gaspard de Coriolis. Voilà pourquoi on l'appelle encore aujourd'hui la force de Coriolis. Ça va.

[00:50:35] C'est elle qui vous a fait dévier vers la gauche de votre mouvement. Alors voilà ce qu’elle dit. D’abord, la direction dans laquelle vous avez dévié, ça dépends de la direction, le sens de rotation du manège. Si je faisais tourner le manège dans l’autre sens, je dois vous demander à vous parce que je veux pas vous blesser. Vous allez voir que les boules dévient dans l'autre sens. Vous déviez vers la gauche du mouvement, là, je la lance dans la longueur de ces deux carreaux. Vous voyez que ça dévie cette fois, dans l'autre sens. Ça déviait vers vous à chaque fois, maintenant ça devait vers vous. Plus on va dévier vite, plus on va tourner vite pardons. Plus le manège tournera vite, plus cette déviation sera grande. D'ailleurs, si la durée du déplacement est relativement courte par rapport à la durée du tour complet, alors globalement, on peut dire ceci ou faire une approximation. On peut dire que globalement, si le manège tourne deux fois plus vite, ça déviera deux fois plus. Ce n'est vrai que si le mouvement est bien plus court que le tour complet.

[00:51:31] Si le manège donc, tourne deux fois plus vite, ce sera deux fois plus vite, trois fois plus vite ça déviera trois fois plus. La force de Coriolis sera donc trois fois plus forte comme ça qu'il faut l'entendre. Maintenant, si la boule sur le manège par rapport au manège se déplace deux fois plus vite, la déviation sera deux fois plus faible. Trois fois plus vite, trois fois plus faible. D’accord, bien.

[00:51:52] ça, ça marche bien uniquement si le temps de déplacement, je vous le rappelle, est court devant le temps de rotation. Avec ça, on peut se dire que on pourrait utiliser cette déviation pour savoir si la terre tourne où non. Maintenant ça va pas être simple. D'abord pour des raisons pratiques. Imaginez que j'utilise, disons, la ligne droite formée par la jointure de ces carreaux comme une référence de la ligne droite. Déjà, le mathématicien que vous semblez être vous dira que c'est pas une vraie droite. Qu’il y a peu de chances qu'elle soit vraiment bien droite et que d’abord elle est terminée à deux extrémités et que donc c’est un segment. Ne chipoter pas, on fait comme on peut. La droite, telle qu'on arrive à la faire aussi bien qu'on puisse la faire une droite non pas juste, mais exacte. Mais c'est vrai, ce n'est pas vraiment une ligne droite.

[00:52:48] Supposons qu'elle l'est suffisamment. Si je lance la boule dans la direction de la droite.

Ben, elle va suivre la ligne droite, on est bien d’accord; en ligne droite à vitesse constante.

Maintenant, je vais le faire en faisant tourner le manège à la vitesse minimale. Je fais ça pour vous épargner, je pourrais aller plus vite. Il faut savoir aussi, je vous le rappelle, que la vitesse minimale c’est milles tours par jour, mille fois plus vite que la Terre tourne. La déviation que vous allez pouvoir observer, la déviation liée à la force de Coriolis, que vous allez pouvoir observer, elle va être mille fois plus grande que celle qu'il faut rechercher sur Terre. Voilà ce que ça donne pour 4 mètres de distance. Il y a un peu moins de sept carreaux et un carreau fait 60 cm. [00:53:27]

[00:53:30] Soixante, virgule zéro centimètre, les chiffres après, je ne sais pas, j’avais pas d’instruments de mesure mais c'est moins d'un millimètre.

[00:53:44] Je fais un carreau, oui, alors ça demande beaucoup d'entraînement, ça aussi je vous le cache pas. Un carreau, donc 60 cm pour 4 mètres, c'est pas mal. Si jamais je devais essayer la même expérience sur Terre. Ce serait 60 cm divisé par 1000 que ça ferait. Combien ça fait 60 cm

divisé par mille?

Speaker 2 [00:54:10] Si on revient de six millimètres, ça fait 0 1 mm, 06 mm.

Emmanuel SIDOT [00:54:17] 06 mm.Très bonne réponse. Un peu plus d'un demi mm. Je suis ravis que vous me répondiez avec les sous unités, il y a plein de gens qui me répondent avec des réponses avec plein de zéros. Et la preuve, l’expérience montre que s'il y a plus de 2 zéros dans un nombre, personne ne voit ce que ça fait. Avec un ou deux zéros, on voit à peu près ce que ça donne et c'est pour ça qu'on a inventé pour des raisons pratiques sans doute, les sous unités, ça permet, enfin si vous me dites un demi mm, on sait tous que faire avec nos doigts. Zéro, virgule, zéro zéro zéro…plus compliqué

[00:54:46] plus facile de se tromper, dans les zéros plus difficile de voir ce que ça fait. Très bonne réponse. 06 mm. Est ce que vous voyez le problème?

Speaker 2[00:54:53] C'est petit,

Emmanuel SIDOT [00:54:55] ouais.

Speaker 2 [00:54:55]Pour 4 mètres, c’est petit.

Emmanuel SIDOT [00:54:57] ouais.

Speaker 2 [00:54:58] il faudrait que ça soit très, très, très, très lisse et que ça aille vraiment très, très, très tout droit.

Emmanuel SIDOT [00:55:05] Ben oui, pour que ça aille bien tout droit il faudrait que le sol soit plus lisse que ça. Oui, là d’accord. Et sans doute plus plat que ça. Bien plat et bien horizontal, de préférence ça pourrait être bien. Ho, ça c’est pas très compliqué à faire, il suffit d'avoir un très bon menuisier, quelqu'un capable de faire des pistes de bowling. Ça marche très bien, ça, on sait faire. Mais il faudrait le lanceur de boule adéquat. Moi, par exemple, qui fait le malin avec mon carreau pour 4 mètres. Voilà comment je lance lorsque que la chance n'est pas de mon côté. D'habitude, je cherche à viser la ligne droite. Je joue au meilleur de mon jeu.

[00:55:45] On a de la chance, aujourd’hui je suis pas mauvais. Enfin, si vous regardez, la boule est arrivé là. Parce qu'en réalité, j'ai utilisé la rainure et elle a longé la rainure. Mais à cause de son épaisseur à elle, elle a touché là à peu près à ça, de l’épaisseur de la boule. C'est simplement la rainure qui m'a aidé, mais j'étais déjà à côté, et j'étais à bien plus de 06 mm. C'était plutôt à 06 décimètres. Mais là, c'était 100 fois trop d'écart. Ça, c'est mon erreur de lancer à moi. Mon erreur de lancer est de l'ordre de 100 fois plus grand que ce qu'il faut mesurer. Je pourrais jamais retrouver cette mesure là. On va me dire si il y a un écart, c'est les erreurs de votre défaut de lancer. Faudrait trouver un meilleur lanceur, un meilleur joueur de bowling, par exemple, ou alors?

Speaker 2 [00:56:32] une rampe?

Emmanuel SIDOT [00:56:33] Vous n'avez pas confiance en l'humain? Vous avez raison. Le champion du monde en titre, qui ne réussit pas absolument tous ses strike, chose qui nécessite techniquement de toucher une cible de moins d'un pouce, précisément à un pouce de l'axe de la quille à cent pas américain, c’est comme ça qu’est conçu le jeu, n'arrivent pas à faire un strike à tous les coups. Donc, il n'est pas précis, suffisamment pour résoudre le problème. Mais une rampe, alors pas mal avec une rampe on va pouvoir s'assurer de lancer toujours à la même vitesse. Avec une rampe, c’est Galilée qui l'a démontré avec, en application de sa démonstration, la loi de la gravité, avec une rampe, avec une boule qu'on fait rouler sur une rampe, il va expliquer que, une rampe telle que celle là, c'est un escalier avec des marches infiniment peu hautes et infiniment peu profondes, donc un escalier avec un nombre infini de marches que vous regarderiez d’infiniment loin.

[00:57:36] Imaginez un escalier très, très grand, à flanc de montagne, vu d’avion vous ne distinguerez plus les marches. C'est ce qu'il dit. Du coup, ça veut dire que la boule sur cet escalier aux marches infiniment petites, fait un pas vers l'avant le long de la marche, en continuant sur son élan, donc, à la même vitesse que celle à laquelle vous l'avez lancée. Et puis, entre les deux, à chaque chute de marche, elle tombe en suivant la loi de la gravité qu’il a démontré. Donc sur un plan incliné, en connaissant la hauteur de chute, la longueur de la rampe et la vitesse initiale à laquelle vous l'avez lancée, vous savez à quelle vitesse, précisément, la boule va partir. Ça va. Donc les rampes servent à déterminer précisément la vitesse de sortie des boules qui roulent. Ça marche très, très bien.

[00:58:21] Seulement, ce n'est pas toujours la même direction. Ça dépend. Ça dépend de comment vous lancer la boule au départ, ça peut être des vitesses différentes. Il faudrait fixer la direction. Quel instrument simple on peut utiliser pour fixer la direction.

Speaker 2 [00:58:40] Un rail.

Emmanuel SIDOT [00:58:41] Ben oui, les rails, un rail, une paire de rails. Bien sûr que c'est le principe du train, en général il suit les rails, si non c’est qu’il y a eu un problème. Alors il suffirait de rails sur une pente et on lancerait toujours la même chose. Alors, je n'ai même pas construit ici parce que ce serait beaucoup de travail pour rien. Parce que. Pour que qu’une boule sur un sol parfaitement plat, parfaitement lisse, aille bien droit, il faudrait que la boule soit parfaitement sphérique. Une sphère, alors, il y a plain de définitions, de la sphère, c’est un objet qui…allez,

[00:59:24] Vous pourriez dire

Speaker 2 [00:59:25] tous les points sont à la même distance, du centre

Emmanuel SIDOT [00:59:26] Voilà, tous les points de la surface, de la sphère, sont à la même distance d’un centre. Oui, c'est une bonne définition, c’est la plus courante. J'aime bien celle là. Qui a un intérêt pour la mécanique: La sphère, c'est la forme qui présente le même aspect, quel que soit le point de vue avec lequel vous regardez. Corollaire cet aspect, c'est un disque du même rayon que la sphère. Mais c'est une démonstration qu'on donne avec les mots. Parce qu'en réalité, ça, ça s'appelle une boule. Et voilà, c'est un objet qui approche la sphère, pourquoi ça ne fait qu’approcher la sphère? Parce que les techniques pour faire des objets sphériques n'ont pas évoluées depuis que vous aviez 3 ans. Depuis que le premier homme ou la première femme qui a voulu faire des boules de pâte à tarte de pâte à modeler, peu importe les a fait. La technique reste toujours la même.

[01:00:17] Celle que vous employez pour vos boule de pâte à modeler, vous faites n'importe quoi, mais dans tous les sens. Suffisamment longtemps pour que, par le hasard du n'importe quoi, que vous faites, vous ayez fini par faire la même chose dans tous les sens. Ça va. Et pour que ce soit, vraiment la même chose dans tous les sens comme vous faites les choses totalement au hasard, vous faites vraiment n'importe quoi. Il faudrait que le tout y passiez, soit infini. Vous l’avez tous observé en faisant des boules de pâte à modeler. C'est pas tout à fait bien, il faut y revenir. Pour quand on fait les choses au hasard, ce soit parfaitement sphérique, il faudrait y mettre un temps infini.

[01:54:18] Là, mathématiquement, en faisant n'importe quoi, en faisant tout et rien, très fort, et pas fort, vous aurez tout fait et ce sera pareil partout.

[01:01:03] Si vous vous demandez pourquoi dans la nature y’a autant de choses rondes, la bonne réponse c’est? y’a pas de raison. Ça s'est fait n'importe comment, mais dans tous les sens. pareil, et ça finit comme ça. Dans plein de cas, c'est comme ça. Enfin bref, là, cette boule les fabricants n’ont pas mis un temps infini à la faire, d’abord il fallait qu’ils s’arrêtent et qu’ils la vende. Celle-là quand vous la mesurez au pieds à coulisse, ce que j’ai fait en arrivant, j'ai mesuré un millimètre et demi d'écart entre deux diamètres que j'ai pu mesurer, c’est le plus grand écart. que j'ai mesuré un autre collègue en mécanique plus propre que moi, avec un pied à coulisse, avait mesuré 1,6 mm. Et quand j'ai demandé au fabricant, il m'a dit non, mais on ne garantit qu'un écart de 2 millimètres entre chaque diamètre. Après cinq mille carreaux, carreaux, par contre. Après 5000 chocs avec d’autres boules, ça restera moins de deux millimètres d'écart entre les différents diamètres que vous aurez sur cette boule et toutes les boules de la même série. Avouez que c'est pas mal. J'étais un peu déçu. Il faut quand même constater qu’en fait c'est pas si mal que ça.

[01:01:59] On ne peut pas faire mieux, sauf à y passer cent, mille, dix mille fois plus de temps. Ce qu'on fait pour les roulements à billes, ce qui fait que les roulements à billes de mécanique de précision bien plus petite pourtant, sont chacun plus chers que cette boule de pétanque qui ne coûte que quelques euros. Et pourtant, c'est une boule de pétanque de compétition. Bref, les boules ne sont jamais parfaitement sphériques et avec un écart de 2 millimètres comme ça garanti, et bien sur un sol idéal, parfaitement parfaitement lisse, même si je lançait toujours pareil , que le sol était parfait, dans 66% des cas, je serais dans un intervalle de 7 cm à gauche ou 7 cm à droite. J'enlève les chiffres après la virgule. Simplement à cause des différentes possibilités que la boule va avoir de rouler, parce qu'elle n'est pas partout pareil.

[01:02:48] On ne peut pas faire cette expérience mesurant une fraction de millimètre avec des objets qui roule, faudrait faire des boules parfaites, et ça en 1830 1850 on ne savait pas le faire aujourd’hui, toujours pas.

[01:03:02] Du coup, il cherche un moyen différent, ce brave Coriolis, pour faire cette expérience, parce que bien sûr, une fois qu'il a ce qu’il voulait, il va se dire, c'est le temps de l'appliquer à la rotation de la Terre. Est-ce qu’il y a bien une force de Coriolis sur Terre. Il cherche des moyens plus en plus compliqués, des fusils de précision, des choses comme ça. Puis, à un moment, il y a un monsieur qui s'appelle Foucault, qui trouve une solution qui lui semble tellement débile, tellement simpliste, tellement facile qu'il a honte de la présenter à ses collègues de mécanique. Il travaillait, Foucault est communiste, à l'École polytechnique au Conservatoire des arts et métiers. Chose où on enseigne la haute mécanique. Il avait un peu honte. Le problème, finalement c'est que la boule roule. Y’a qu’à l’empêcher de rouler. Pour faire dévaler une boule sans qu’elle roule, le meilleur moyen c’est de l’accrocher au bout d'une ficelle. Et que la ficelle ne soit pas assez longue pour que la boule ne touche pas le sol. On en revient au fil à plomb.

[01:04:00] Oui, mais attention, on en revient pas tout à fait au fil à plomb, on en revient au pendule.

[01:04:09] Un pendule, c'est une balle qu'on a lâché et qui revient. Simplement parce que c'est un monsieur qui s'appelle Samuel Hook, à la même époque que Newton qui l’a démontré, un petit peu avant. Il avait démontré qu'un fil ne pouvait tirer, par définition quand le sens de sa longueur. Et puis aussi, d'autant plus fort qu’on pouvait tirer le fil, mais c‘est une autre histoire qui m'intéresse pas ici. D'ailleurs, si avec une ficelle vous chercher à faire bouger une boule vers votre gauche, vers votre droite, vous allez voir que le fil va s’incliner dans cette même direction. C'est le seul moyen qu’elle a de le tirer. Le fil ne tire que dans le sens de sa longueur. Un fil vertical ne tire que vers la verticale, ça va. Ce qui explique le principe du fil à plomb. Voilà pourquoi le fil à plomb est vertical lorsqu'il ne fait que compenser la gravité qui l'entraîne vers le bas. Il ne peut tirer que vers le haut, le fil doit être vertical pour ça.

[01:04:59] Alors je vais le mettre ici. Et du coup, si je m'incline vous voyez bien dans quel sens. Là, vous voyez mieux comme ça, dans quel sens la ficelle est inclinée? Je pense que vous le voyez aussi. Du coup, ça va entraîner la boule vers l'avant. Et puis à un moment, la ficelle va être inclinée dans l’autre sens, elle va ramener vers l'arrière. Ça va? Si je le fais bien, le fil ne va faire qu’aller et venir dans la même direction. Il va toujours revenir vers moi. Et avant de s'arrêter, il va falloir faire un grand nombre d'allers retours sans jamais toucher le sol. Mais finalement, dans un sens, loin de moi, ou vers moi dans l'autre, cette boule se déplace dans la même direction, sur la même ligne droite. Ça va?

[01:05:50] Non, ça va pas, elle monte et elle descend, on le voit bien là. OK.

Je vais donc faire un mouvement plus petit qui va complètement effacer le mouvement de haut en bas. Vous êtes d'accord, ça se déplace, autant que vous puissiez le voir …

Speaker 2 [01:06:05] dans un même plan.

Emmanuel SIDOT [01:06:06] On veut, on a pas introduit le plan pour l’instant, on a dit les droites. Est-ce que vous êtes d’accord que ça se déplace sur la même ligne droite, le même segment de droite. Vous pouvez prouver que ça s'écarte de la droite? Ha non, vous pouvez plus, l’écart n’est plus mesurable. C'est exactement comme ça qu'on fait. Quand c'est plus mesurable, on dit qu'on peut faire comme si ça n'existait pas. C'est ce qui s'appelle être exact.

Speaker 2 [01:06:31] Ça s’appelle être physicien.

Emmanuel SIDOT [01:06:33] Oui, être exact, d’après les faits. Si vous pouvez pas me prouver par les faits, le contraire, ce sera peut être pas juste, mais ça restera exact. C'est tout ce qu'on peut faire. Bien. Blague à part, ce fil à plomb va toujours dans la même direction. Dans un sens puis dans l’autre. Oui, mais si j’ai la force de Coriolis qui s’applique, il devrait dévier, non? De la même façon que la boule qui roulait tout droit déviait? Ça devrait, mais est-ce que ça le fait? Pour le savoir avec certitude, d'après les faits, il va falloir

Speaker 2 [01:07:04] essayer

Emmanuel SIDOT [01:07:05] Et oui. On peut imaginer tout un tas de choses, ce qui faut c’est que ça se raccorde aux faits, alors essayons. Et là, vous le voyez bien. Ce fil à plomb qui battait vers vous.

Ne bas plus vers vous. Il va plutôt vers vous…

[01:07:28] Je vais ré-arrêter le manège et je vais le refaire pour vous.

[01:07:33] Je l'ai arrêté de manière à ce que vous voyez bien.

[01:07:40] Vous allez voir que, comme tous ce dont j'ai parlé jusque là, la force de Coriolis, la force centrifuge, cet effet est là pour nous sur le manège, mais pas du tout pour vous. Je lance la boule vers vous, entre vous et moi. C'est très décevant pour moi, et ce, même si le manège tourne pour vous, ça continue de battre dans la même direction sans changer. N'est que pour nous que ce décalage existe parce que c'est un effet de la force de Coriolis naturellement.

[01:08:21] Foucault, avec son pendule, prétend que s'il y a une force de Coriolis sur Terre, alors il devrait se décaler, de combien? Si la Terre tourne en 24 heures sur elle même…Ça devrait faire un tour complet en 24 heures. D'accord, pourvu qu'on accroche le ] fil à plomb là où la verticale est dans la direction de l'axe de rotation de la Terre, comme ici, parce que si on est à Paris, là où il était, là il a fait ses expériences, la verticale et la direction de l'axe de rotation de la Terre ne sont pas confondues ne sont pas parallèles, ça devrait changer les choses. Sachant qu'on a une latitude de 42,3 degrés… 1 sur sinus cosinus de la co latitude…Bref, il y a un calcul trigonométrique à faire qui donne le résultat. Ça devrait en réalité se faire en à peut près 36 heures.

[01:09:16] 36 heures, au bout de combien de temps on va voir quelque chose? Ben s'y prend bien, avec une bougie, une source de lumière va projeter une ombre à peu près un mètre de la ficelle, avec une ficelle au départ à un mètre du mur avec une bougie à côté de la ficelle. On devrait pouvoir vu l'épaisseur du fil de moins d'un centimètre, on va pouvoir voir un décalage net en moins de 20 minutes. Il essaye. Et en moins de 20 minutes. C’est à dire en mille fois plus de temps que maintenant, il voit ce décalage. Le fil à plomb ne suit plus la ligne tracée au sol. Il s'en est déclaré. Du coup, il y aurait une force de Coriolis sur Terre. Du coup, la terre tournerait. [01:10:10]

[01:10:12] Et du coup, la mécanique arriverait à le montrer. Donc la mécanique aurait bien raison d'avoir des prétentions à l’universalité, à pouvoir répondre aux questions des astronomes. Ce dont je vous parle depuis le début, je vous le rappelle, c'est une histoire de prétention de vouloir augmenter, de sortir, de juste s'occuper des machines et d'avoir les doigts sales. C'est ça.

[01:10:39] Alors, vous pouvez faire l'expérience chez vous, ça marche parfaitement. Vous prenez ses premières fiches recettes, vous trouverez sur Internet, vous tapez « pendule de Foucault Do It Yourself » et cette première fiche en français que j'ai pu tester, marche très bien. Elles se font avec les instruments du bord, ça coûte 4€ 20 si vous achetez tout le matériel, ce qui voudrait dire que vous n’avez absolument rien chez vous. Avec du matériel de cuisine ou de bricolage commun, vous n’aurez probablement que quelques 1 ou 2€ de matériel à racheter. Ça se fait très simplement. Après, il faut du soin.

[01:11:09] Maintenant, on lui a dit c'est pas forcément l'effet de Coriolis pur. Non, parce que vous savez, monsieur Foucault, un pendule, globalement, c'est un objet qui se balance. Et donc, c'est un objet qui tourne sur lui même sans faire des tours complets. Or, dès qu'il y a des objets qui tournent, il y a plein de problèmes que les mécaniciens ne savent pas bien résoudre. Des problèmes qu'on peut observer, qu'on peut voir sur les objets qui tournent. Et les objets qu'on va faire tourner, ça s'appelle en termes savants des gyroscopes. Qui est un terme savant qui fait plus élégant que toupie par exemple, nom que vous donnez à ce genre de jouet. C’est un objet que vous regardez tourner. Et c’est vrai que il n'y a plein d'effet bizarre sur les toupies. Par exemple, dès que vous faites tourner une toupie, si son axe bascule. La toupie, va avoir quel mouvement? vous souvenez? Bon, faut que je sorte une toupie.

Speaker 2 [01:12:20] Elle va tourner dans l’autre sens? Elle bascule? Elle tourne?

Emmanuel SIDOT [01:12:28] Alors, voilà les quelques effets gyroscopiques, effets constatés sur les objets qui tournent que l'on comprend bien. Ceux là, ces de la toupie qui tourne, que je vais vous présenter, on les connaît bien depuis Euler, un mathématicien qui a trouvé le moyen de simplifier les calculs de manière à ce qu'il ne soit pas tout à fait juste, mais reste exact.Y’a des mathématiciens très bien qui savent le faire. Ils sont très utiles aux physiciens.

Il c’est fait aider par monsieur Taylor afin de limiter les calculs de manière à ce que ce soit faisable. Voilà une toupie. Vous la reconnaissez, c'est elle. Elle n'est pas dans la configuration habituelle de la mettre à l'horizontale alors que d'habitude, on l’utilise à la verticale. Cela va quand même me permettre de vous montrer ces effets là. Simplement il faut que je la lance.[01:13:18]

[01:13:31] Alors, ça va faire du bruit. Là on est dans la grosse mécanique. La vraie. Avec les embrayages, les moteurs, les vibrations.

[01:13:47] Pleins de problèmes concrets que le papier et l’encre et le stylo ne résolvent pas.

[01:13:59] Là, par exemple, ça broute.

[01:14:06] Pourquoi? En écartant un peu mon contrepoids, ça ne broute plus, ben faudra faire de la mécanique.

[01:14:14] C'est un problème compliqué. Je ne rentre pas dans les détails. Parce que c'est vous, je vous en donne un aperçu, parce qu'il me sert à ma démonstration. Quand vous inclinez l'axe de rotation, ici l’axe de rotation de ma toupie, vous êtes d'accord, c'est l’axe central. Tout le monde se repère, tout le monde s’y retrouve? Ici, ma toupie tourne comme ceci autour de cet axe là, à l'horizontale. Hop, et l’axe est face à vous.

[01:14:50] La première remarque, quand on fait rien à un un objet qui tourne il continue à tourner à la même vitesse autour du même axe, autour de la même direction. Souvenez vous lorsque vous faites rien à un objet, il continu à se déplacer dans la même direction, à la même vitesse. Il y a une espèce de symétrie du discours la dedans. On parle d'inertie, de translation pour les objets qui se déplacent en ligne droite. On parle d’inertie de rotation, pour les objets qui se déplacent en tournant sur eux mêmes. Maintenant, je vais pas le faire moi même, ce ne serait pas amusant. Ça va être tellement plus amusant si c'est l'un d'entre vous qui le fait.

[01:15:27] Imaginons par exemple, que je vous demande s'il vous plaît. Comment vous appelez vous?

[01:15:34] David

[01:15:35] David, s'il vous plaît, prenez cette règle. Je vous donnerai du gel hydro alcoolique ensuite. Et je vais vous demander d'exercer une force bien verticale, vers le bas, sur l'axe de cette toupie pour la faire basculer bien vers le bas. Soyez le plus précis possible. Cette règle est un outil qui doit vous aider.

[01:15:58] Ça demande un peu de pratique bien sûr. On voit bien que là, vous galèrez un peu. Déjà, on voit bien que votre règle se courbe. Du coup si elle se courbe, si vous n’êtes pas pile poil au …Remettez vous en place. Remettez vous en place, David je vois que vous n’êtes pas à votre main. Je vous conseille, pour que la règle soit plus rigide, de la prendre sa plus grande épaisseur. Donc, mettez là verticalement. Oui, comme ça, comme ça, je crois que ce sera mieux voilà. Non, mais pas vers la gauche, je vous demande vers le bas. Pourquoi vous appuyez-vous vers la gauche? Pour obliger les objets à aller vers le bas, il faut appuyer vers le bas. Et pour que la règle appuie bien, vers le bas, à la verticale. Il faut que la règle …

Speaker 2 [01:16:45] C’est elle qui dérive. C’est elle qui part sur le côté, comme ça.

Emmanuel SIDOT [01:16:48] Vous appuyiez vraiment vers le bas? C'est quand même difficile à croire. Et pourtant, et pourtant, si il appuyait vraiment vers sa droite, dans la direction dans laquelle c’est allé, vers votre gauche. Tu veux bien nous appuyer vers la droite? Laisse le en place, l'axe tel qu'il était. C'était pas mal. Oui. Cette fois à la place il monte. Et là, on voit bien que c'est pas ce qu'il a fait. Si, au contraire, vous vouliez le faire monter, je t'en prie, faites monter l’axe, en passant par en dessous. Non, non monter, monter là, vous cherchez à tricher, faites monter l'axe avec votre règle, appuyez vers le haut. Quand vous appuyez vers le haut, il revient vers vous.

[01:17:36] Alors que si vous le faisiez revenir vers votre gauche, c'est à dire vers vous, faites le s'il vous plait. Cette fois, il irait vers le bas. Autrement dit, lorsqu'on fait basculer l'accès à une toupie, la toupie ne bascule pas uniquement dans la direction dans laquelle on s'y attendait. Si vous la faites basculer dans une direction, elle va aussi basculer à l’angle droit, ce qui donne cette chose amusante. Si elle a basculé, par exemple, à cause d'un petit gravillons sur le sol qui correspondrait à juste à une impulsion, une pichenette donnée sur l’axe de la toupie. Faites le SVP donnez une petite pichenette avec la règle ou vos doigts. Vous voyez, elle va tourner autour de son axe parce que chaque fois qu'elle descend vers le bas, elle va en plus vers sa gauche, à chaque fois qu’elle va à gauche elle va en plus vers le haut, à chaque fois qu'elle va vers le haut, elle va en plus vers la droite et ainsi de suite, ce qui la fait tourner avec ce mouvement qu'on appelle la précession de la toupie. Ça, c'est un des effets gyroscopique que Euler a très bien réussi à expliquer, à évaluer.

[01:18:31] Et celui là. Foucault peut expliquer que c'est celui qui correspond à ce qui se passe lorsque… lorsqu'on a un fil à plomb qui se balance, donc, il tourne autour de cet axe horizontal., on fait en plus basculer l'axe dans un sens ou qu'on le fait basculer comme ça, ou lorsqu'on le fait basculer, en le vrillant. Soit on le fait tourner autour de cet axe là, soit on le fait tourner autour de cet axe là. Parce-que quand on rajoute des rotations supplémentaires à la direction de rotation de la toupie, il y a des effets de décalage des mouvements de précession, par exemple. Il y a toute une géologie, des mouvements précis. Je ne rentre pas dans le détail. De là, il y a des prestations, il y a des mutations. C'est plus compliqué que ça.

[01:19:24] Mais globalement, appelons ça précession pour simplifier l’idée. Globalement, si ça tourne, le fil à plomb va dévier tout seul.

[01:19:36] Ce n'est pas net net, mais là, tout seul, il dévie vers la droite. Je vous montre à la caméra et à ceux qui nous suivent depuis chez eux. Si je fais vibrer, c'est beaucoup plus simple de le voir. Là, tout doucement c’est en train de partir à la droite… à la gauche de la tête de David, à votre gauche, à vous ici, tout doucement c'est plus dans l'axe. Si j'accélère la rotation, je devrais y arriver aussi. Là j’amplifie fortement le problème. Cette fois, au contraire, ça se dévie vers votre droite. Ça se sont des mouvements giron… des effets gyroscopiques bien connus. Ce qui est plus compliqué, c'est ce qui se passe lorsque l'accord de vivre et lorsque l'objet tourne. Ce que ça doit donner au départ? Ce n'est pas bien connu à l'époque de Foucault.

[01:20:27] Je veux dire qu'aujourd'hui, on sait le résoudre uniquement parce qu'on a des ordinateurs, des super calculatrices. Sinon, par le raisonnement mathématique, par l'analyse mathématique, on n'arrive pas à le trouver. Et beaucoup d’effets gyroscopiques sont encore aujourd'hui comme cela. Ils sont très difficiles à calculer. On ne sait pas les évaluer proprement. Alors les mécaniciens disent à Foucault sur votre fil à plomb, ça peut être plein de raisons autres que Coriolis. C'est pour ça que pour finaliser sa démonstration, il va justement utiliser cette toupie dont les effets sont bien connus, bien déterminés par Euler. Il suffit que la toupie tourne suffisamment vite par rapport à la vitesse à laquelle on fait basculer l'axe. Et là, c'est parfaitement bien maîtrisé, contrôlé. Et donc, comme deuxième gyroscope, pour asseoir sa démonstration, il en prend un comme celui là.

[01:21:16] Notamment, ce qui est prévu, c'est que la gravité étant comme cela. Si j’incline, mon fil à plomb, ma toupie à 42,3 degrés correspondant à la latitude, il va y avoir la gravité qui va être inclinée par rapport à lui, comme elle l'était pour le pendule. Il va y avoir la direction de rotation du pendule qui sera autour de cet axe qui est incliné par rapport à la direction de la Verticale de l'axe de rotation de la Terre et on devrait retrouver le même effet, ce qui devrait expliquer pourquoi ça tourne plus lentement. Il refait cette expérience inclinée avec son gyroscope de Foucault et ça donne exactement le bon résultat. Sur Terre, ce gyroscope va mettre exactement 36 heures à oui, 36 heures à tourner, 36, 4 heures à tourner, comme le pendule de Foucault l’aurait fait. Ça va?

[01:22:15] Par la mécanique, avec un objet mécanique dont on a bien compris tous les mouvements parce qu'on a bien compris dans tous les détails mathématiques, les forces qui s'appliquent sur eux, on arrive à faire tourner un objet, dévier un objet par la seule explication de la force de Coriolis qui ne peut arriver sur terre que si la Terre tourne et quand on mesure la chose dévie parce qu'elle est bien sur un objet qui tourne autour d'un axe Nord-Sud en 24 heures. Grâce à cette expérience là, Foucault, grâce à la force de Coriolis, a fini par démontrer par la mécanique que la Terre tourne, et ça, on le savait déjà depuis super longtemps.

[01:23:05] Les astronomes que je vous ai présentés comme des incompétents notoires n'arrivant pas à régler leurs problèmes. Il y a bien longtemps qu'ils avaient réglé. C'est dans les années 1740 qu’un certain, Halley un astronome avaient réussi, par une méthode purement optique, à prouver que la Terre ne tournait pas dans la journée sur elle même, mais tournait autour du soleil autour de l'année, ce qui allait avec. Plutôt que la rotation diurne, il avait démontré la révolution annuelle, les deux mouvements, allant ensemble, il avait démontré les deux. Ils avaient réussi par eux mêmes. Cette question là était restée un problème en suspend, dans les milieux scientifiques, pour la mécanique, uniquement. La mécanique avait la prétention à n'être pas que l'étude du mouvement des machines, mais l'étude des principes et des lois du mouvement de tout, y compris des astres. Et ils échouaient, à ce problème là qui les avait lancés sur cette piste là. Les mécaniciens avaient prétention à plus, un champ d'expertise plus grand que celui dans lequel ils étaient confinés au départ.

[01:24:09] Cette expérience là venait leur prouver que oui, ils pouvaient effectivement le faire. C'est en ça qu'elle est importante pour les scientifiques. Cette expérience là, c'est l'expérience qui fait de la mécanique une pièce centrale de la physique et pas simplement du génie mécanique. Et par ailleurs, c'est pas celle là non plus qui a prouvé qu'il y avait une force de Coriolis sur Terre. Vous pouvez vous vous le prouver avec un appel beaucoup plus simple que celui là. Beaucoup plus simple à se procurer, il vous suffit d'une télévision. Vous, vous avez une télévision les uns les autres. Vous avez peut être une télévision ou un ordinateur chez vous. Dans ce cas là, vous avez accès aux cartes satellites de Météo France. Un petit peu avant, un petit peu après les informations de 20 heures sur la télévision quand vous voulez sur le site de Météo France, par Internet. Et sur ces cartes, on peut voir des structures formées dans les nuages. Or, vous savez tous comment se déplacent les nuages.

Speaker 2 [01:25:07] Ça suit le vent.

Emmanuel SIDOT [01:25:08] Oui, ça suit le vent. Mais comment se déplace le vent? C'est très simple. Le vent se déplace comme les savonnettes. Vous avez déjà tous utiliser une savonnette? Sous entendu une savonnette mouillée. Vous prenez une savonnette mouillée en main. Évidemment, elle va s'échapper de votre main. Si vous êtes maladroit comme moi, ça arrive même avec une balle pas mouillée. Avec une serviette mouillée, vous l'attraper et bien sûr, plus vous chercher à l’agripper, et donc, plus vous allez presser fort dessus pour la tenir, plus elle va s’échapper vite. Ça va? Vers là où vous ne pressez plus dessus. Si vous le faites à deux mains, c'est très simple. La savonnette va aller d’une main, vers l'autre et vous pressez fort sur une main, elle va revenir, finalement partir vers là où vous ne pressez plus dessus.

[01:25:54] Les nuages, par conséquent, comme les savonnettes se déplacent toujours par le plus court chemin, souvent en ligne droite, des zones où on les presse fort, des zones dites de haute pression vers les zones de basse pression. Sauf que ce ne sont pas des mains qui pressent les nuages ou les masses d'air. C'est l'air qu'il y a autour. C'est la pression de l'air atmosphérique qui n'est pas la même partout, qui va faire se déplacer les nuages. Les nuages sont pressés à un endroit et vont s'échapper vers là où l'air les presse moins. Des zones de haute pression vers les zones de basse pression, ça va. C'est la seule règle. Donc imaginez que vous ayez une zone de basse pression ici, au centre du manège. Je la figure, cette zone de basse pression par cette balle de tennis, les nuages qui sont autour vont se déplacer. Comment?

Speaker 2[01:26:48] En ligne droite

Emmanuel SIDOT [01:26:49] En ligne droite, d’accord. Et pourquoi pas? Jusqu'à preuve du contraire, ce sera plus simple. Voilà pourquoi, en physique, les choses se déplacent souvent en ligne droite. Tant qu'il n'y a pas de raison de chercher, c'est plus compliqué. On s’embête pas. C'est comme ça qu'on arrive à faire des résultats brillants. On ne s’embêtant pas, en restant simple.

Speaker 2[01:27:03] Vers la balle

Emmanuel SIDOT [01:27:04] Vers la balle, oui, haute pression, vers basse pression, on est d’accord. Et donc cette zone là où la pression est plus basse en, météo, on l'appelle, un; une zone de haute pression. Petit. 2; une zone de dépression.

Speaker 2 [01:27:29] De dépression

Emmanuel SIDOT [01:27:30] de dépression bien sûr, il n'y a pas de piège. Des fois, c'est simple. Ça devrait se déplacer comme ça. Et donc, quelles figures vous devriez vous voir avec les nuages? Vous devriez voir les nuages arriver comme ça et comme ils arrivent de toutes les directions un peu pareil puisque la zone de dépression est là, ils devraient arriver vraiment en cercle. Si vous regardez bien la photo satellite, ce n'est pas du tout ce que vous voyez. C'est bien arrondi, mais ce n'est pas tout à fait un cercle. C'est plutôt une?

Speaker 2 [01:27:54] spirale, comme une galaxie

Emmanuel SIDOT [01:27:57] comme une galaxie spirale, parce que attention, elles ne le sont pas toutes. Alors par contre, si on rajoute la force de Coriolis qui, dans l'hémisphère nord, devrait tourner comme le manège, on l’a fait, les vents devraient être décalés chaque fois vers leur droite. Un petit peu. On devrait avoir une spirale qui s'enroulerait dans le sens inverse des aiguilles d'une montre. Ça va. Tandis que dans l'hémisphère sud, ils ont la tête en bas par rapport à nous. Oui, s'ils sont au pôle Sud, leur tête est vers le sud, tandis que nous si on est au pôle Nord, notre tête et vers le nord, ça va. Ils ont la tête en bas, ils voient toutes les choses retourner. Donc, si nous on tourne dans ce sens là, pour eux vue de l'autre côté, pour eux, les vents vont tourner dans l'autre sens et les dépressions vont s'enrouler dans l'autre sens. Alors ça, vous qui êtes chez vous et qui avait accès à Internet, c'est le moment idéal pour aller chercher une carte météo sur le Pacifique Sud, par exemple, là où vous pourrez voir que si une zone dépressionnaire avec des zones de plus basse pression, ça s'enroule dans le sens inverse des aiguilles d'une montre.

Speaker 2 [01:29:03] dans le sens des aiguilles d’une montre,

Emmanuel SIDOT [01:29:05] dans le sens des aiguilles d'une montre pour la dépression. Merci à vous. Je m'étais trompé. Maintenant imaginons le cas contraire. Qui est le cas, qui va me servir de référence pour la dernière expérience, imaginez qu'il y ai une surpression au centre. On appellera ça , une zone de?

Speaker 2 [01:29:25] haute pression,

Emmanuel SIDOT [01:29:26] haute pression. Sauf que ce serait trop simple. Du coup, pour faire différent, on a appelé ça un anticyclone. Parce que un cyclone est une zone dépressionnaire et que les cyclones de l'hémisphère Nord tournent exactement comme je vous l'ai dit. On a appelé anticyclone parce-que ça tournait dans l'autre sens. C'est à dire que chaque vent déviant chaque nuage déviant vers sa droite, cette fois, la spirale de l'anticyclone est dans le sens des aiguilles d'une montre, tout comme l'était la dépression dans l'hémisphère sud.

[01:29:53] Dans l'hémisphère nord, pour résumer, l'anticyclone s’enroule dans le sens des aiguilles d'une montre quand la dépression s'enroule dans le sens inverse des aiguilles d'une montre. Ça va? Bien. Et ça, c'est juste un effet de Coriolis. On va fabriquer des nuages parce que les nuages, c'est assez facile à fabriquer. Qu'est ce que c'est qu'un nuage?

Speaker 2 [01:30:16] Des gouttelettes d’eau

Emmanuel SIDOT [01:30:18] d'eau? Comment?

Speaker 2 [01:30:20] C'est de la vapeur d'eau.

Emmanuel SIDOT [01:30:22] Ben, non, si c’est de la vapeur d'eau. Il y en a autour de nous, il y en a qui sort de notre nez, de nos oreilles, on la verra pas, c’est indiscernable de l’air, la vapeur d'eau. De l'eau, je suis d'accord.

Speaker 2 [01:30:31] Liquide

Emmanuel SIDOT [01:30:32] Liquide. Oui, je vous ai dit gouttelettes. Ça, ça se voit. Des gouttelettes d'eau en suspension dans l'air. Donc il va falloir.

Speaker 2 [01:30:44] Un vaporisateur,

Emmanuel SIDOT [01:30:45] un vaporisateur? J'en ai pas.

Speaker 2 [01:30:48] Un brumisateur

Emmanuel SIDOT [01:30:49] j'en ai pas non plus. Ça, c'est pour la partie basse des nuages, parce que s'ils sont suffisamment hauts, alors il fait plus froid là haut et du coup,

Speaker 2 [01:30:57] c'est de la glace.

Emmanuel SIDOT [01:30:58] la glace. De la glace en suspension dans l'air et ça s'appelle comment la Speaker 2 [01:31:05] de la fumée?

Emmanuel SIDOT [01:31:06] De la fumée. Il me faut une machine à fumée, à fumée de glace. Donc pour ça, il faut de l'eau. Et la rafraîchir. Alors de l'eau, c'est facile à trouver. Hop, j'en ai un bac plein! J'en mets partout tellement j'en ai plein. Ha, c’est les aléas, je m'y prends très, très mal. Hop, je vais finir plus mouillé que le récipient.

[01:31:43] Et au dessus de cette eau liquide qui est dans l’auge. Parce que cette eau est en train de s'évaporer, j’ai?

Speaker 2 [01:31:48] de la vapeur d’eau

Emmanuel SIDOT [01:31:49] de la vapeur d'eau. Là, c'est bon. Et on la voit pas, vous me confirmer? Ben c’est cette vapeur d’eau que je vais tellement refroidir qu'elle va geler. On aura une fumée de glace, mais ça va tellement, brûmiser, faire de vapeur, éclaboussé, que je vais voir énormément de fumée. Et puis, si on en a énormément au même endroit, la pression va augmenter. Résultat j'aurai une zone de haute pression au centre qui va chasser cette fumée vers l'extérieur. Voyez plutôt.

[01:32:32] Et vous voyez un joli rond de fumée, ça se déplace à peu près dans la même direction partout pour que ça marche bien, il faudrait également que mon récipient soit bien rond, ai la même forme dans tous les sens. Là, on voit un peu encore dans le rond la forme dont mon récipient, qui est un rectangle plutôt allongé dans ce sens là. Vous voyez bien qu'il n'y a pas de spirale. Si je lance. Le manège chaque particule de glace va être déviée par la force de Coriolis et on va retrouver la spirale de l'anticyclone dans l'hémisphère nord, dans le sens inverse des aiguilles d'une montre dont je vous parlais tout à l'heure. Autrement dit, en regardant les nuages et le mouvement des nuages chez soi à la météo, on peut voir la preuve de la présence de Coriolis qui on l'a vue sur ce manège. Enfin, nous, on l'a ressenti. Nous, on a pu l'observer, n'existe que sur le manège. Vous, de chez vous, vous n'avez rien vu. Il fallait venir au Palais de la découverte à temps. Pour l'instant, c'est râpé.

[01:33:36] Voilà ce que je voulais vous montrer. Voilà comment, en mécanique, on a réussi à résoudre un problème qui n'était pas purement de machine. Il a fallu drôlement améliorer les mécaniques. Il a fallu que Galilée présente son principe d’inertie dont je vous ai parlé. Son principe de relativité que lui Huygens, Newton et beaucoup d’autres raffinent les choses, précisent les choses. Trouvent les formules mathématiques, que l'on trouve les bonnes expériences. Coriolis trouve la formule, mais c'est Foucault qui trouve l'expérience qui permet de le démontrer. Ça a pris plusieurs centaines d’années, ce travail continue encore aujourd'hui, mais à partir de là, à partir de cette question première en faisons suffisamment améliorer l'art et la science mécanique. La mécanique a gagné ses lettres de noblesse et est devenue utile à expliquer le mouvement de toutes choses, y compris les astres dans le ciel et ainsi la mécanique, a accédé à son rang de partie des sciences physiques les plus générales, les plus universelles. C'est comme ça par ce long parcours là, entre autres, qu’on y est arrivé [01:34:37

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