S'EST DÉROULÉE du 10 OCTOBRE 2018 AU 11 AOÛT 2019

L'exposition

Poison est une exposition conçue et réalisée par Grupo Atrox (Espagne), adaptée et enrichie par Universcience, en collaboration avec le Muséum national d'histoire naturelle de Paris.

À travers 25 magnifiques terrariums et paludariums, les visiteurs ont pu observer- en toute sécurité - des espèces vivantes de reptiles, d’amphibiens et d’arthropodes venimeux et vénéneux.Parmi les espèces, vous pourrez voir...

Des serpents comme le crotale diamantin de l’ouest, le cobra du cap, la vipère du Gabon, la vipère heurtante, la vipère cornue, Philodryas baroni, le mocassin à tête cuivrée ou encore :

Le MAMBA NOIR – Dendroaspis polylepis

Ce serpent venimeux doit son nom à la coloration noire de l'intérieur de sa bouche. La couleur de sa peau varie du jaune-vert au gris métallique. Il est l'un des serpents venimeux les plus grands et les plus répandus d'Afrique.
Sa taille varie de 2,50 à 4 mètres de long avec parfois des individus de 4,30 m.
Il est doté d'une grande agilité sur terre ou dans les arbres de la savane arborée où il vit. Il a aussi une grande longévité, un mamba noir peut vivre jusqu'à 20 ans.

C'est un animal diurne qui apprécie les zones boisées ou rocheuses et chasse activement. Fait rare chez les ophidiens, il a un comportement territorial ; et s'il n'arrive que rarement que le mamba noir morde un humain, il peut se montrer agressif. Il lui arrive d'infliger plusieurs coups de crochets à sa victime lorsqu'il se sent menacé ou défend son territoire.
C’est  le serpent le plus rapide des espèces connues, capable de se déplacer de 4,32 à 5,4 m/s soit entre 16 et 20 km/h.


Des grenouilles comme la rainette (Phyllomedusa sauvagii), le triton oriental ou encore des dendrobates comme :

Le DENDROBATE BLEU - Dendrobates azureus

Les dendrobatidés sont phylogénétiquement proches des bufonidés : ce sont donc des crapauds et, comme eux, leur peau est riche en glandes à venins divers, dont la constitution chimique fait l’objet d’intenses recherches pour leurs propriétés pharmaceutiques. Ils ont, entre autres, un effet paralysant mais les amérindiens lui préfèrent le curare, d’origine végétale, pour enduire les fléchettes de leurs sarbacanes. Par contre, ils badigeonnent de ce poison les plaies dues à l’arrachage des plumes du croupion de jeunes perroquets : quand elles repoussent, leurs couleurs devenues inhabituelles sont fort prisées pour les parures !

Les teintes vives et colorées des dendrobatidés ont en fait valeur d’avertissement de leur forte toxicité ; comme chez les crapauds, l’absence d’appareil inoculateur implique une défense passive : le contact avec une blessure ou la muqueuse est fatal !

Les dendrobatidés sont endémiques de l’Amérique tropicale. Ils vivent au sol, près de trous d’eau ou au cœur des broméliacées (famille de l’ananas) ; quelques ovules y seront fécondés : les autres nourriront le cas échéant les têtards, qui acquièrent ainsi leur future toxicité. Comme il y a plus de femelles que de mâles, la compétition est intense : certaines parviennent à s’introduire dans le territoire pourtant défendu par le mâle et dévorent les œufs, qu’elles remplacent alors par leur progéniture ! Enfin, cette famille est connue pour compter parmi les premiers vertébrés chez qui on a observé un polymorphisme phénotypique : il existe 30 morphes de Dendrobates tinctorius ! Celui présenté ici est de couleur bleue maculée de noir : c’est la forme « azureus », mais il y a aussi la forme jaune « citronella ».


Des araignées comme la Veuve noire et quatre mygales dont :

La MYGALE "Greenbottle blue" - Chromatopelma cyaneopubescens

Endémique des milieux semi-désertiques au nord du Vénézuela, cette mygale doit son nom anglais de « greenbottle blue tarantula » aux couleurs irisées des poils qui lui recouvrent le corps ; elles sont dues à leur nanostructure, dont la fonction reste inconnue, mais n’a certainement aucun rôle dans l’attraction sexuelle puisque ces animaux sont quasi-aveugles !

L’espèce présentée ici tisse beaucoup de soie à l’entrée de son terrier, ce qui la protège du climat trop sec mais pourrait aussi piéger des insectes ou autres petits animaux, surpris par la vivacité avec laquelle ils sont capturés par un prédateur d’une telle voracité !

La croissance des Arthropodes est discontinue : arrivé à une taille critique par rapport aux besoins de la mygale, l’exosquelette en sécrète un autre sous lui. La pression de l’hémolymphe aidant, l’ancienne carapace se rompt suivant une ligne de suture située sur le céphalothorax : c’est par cette ouverture que sort lentement une araignée encore molle et donc vulnérable ! On peut retrouver l’exuvie sur le tapis de toile où la mue s’est produite à l’abri.

Si elle se sent menacée, cette espèce sud-américaine va toujours bombarder avant de mordre, mais son venin n’est pas dangereux pour l’homme, d’autant que la dose défensive est toujours moindre qu’en cas d’attaque d’une proie !


Dans cette exposition était présenté tout un parcours pour expliquer ce qu'est le poison ; avec des panneaux, des vitrines et des films...

De magnifiques sculptures métalliques d'animaux venimeux agrémentaient ce parcours.


Au fond de l'exposition, vous avez pu observer dans un laboratoire vitré, l'espace des soigneurs où ils apportaient à chaque animal des soins attentifs et adaptés.


La préparation des repas prend longtemps et exige un vrai savoir-faire, car chaque espèce a son propre régime alimentaire.
Les soigneurs nettoient également les espaces de vie des animaux. Toutes ces manipulations se sont faites évidemment hors des horaires d’ouverture.


En fin d'exposition, une salle d'exposés était à votre disposition.
Entre chaque exposé des films passaient en boucle sur un écran géant.

Retrouvez le contenu de l'exposé.